Alexis Sanchez : ramer lui a sauvé la vie

« Je m’appelle Alexis Sanchez, j’ai actuellement 24 ans et j’ai été amputé il y a 3 ans des deux jambes au-dessus des genoux à la suite d’un accident de moto. 
Dès les premiers mois de la longue rééducation qui a suivi mon accident, je me suis fixé 3 principaux objectifs à court et moyen terme. 
Le premier, qui est fondamental pour réaliser les suivants, était de retrouver mon autonomie complète et de remarcher grâce à mes prothèses. 
Le second consistait à reprendre le plus rapidement possible mes études d’ingénieur afin d’obtenir mon diplôme. 
Et le troisième, qui est le plus important au regard du défi qu’il représente, est de participer aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 dans la discipline de l’aviron. 

J’ai découvert ce sport peu après mon accident à la suite d’une journée d’initiation sportive organisée durant ma rééducation.  
L’aviron représentant des valeurs de dépassement de soi qui me sont chères, et faisant ressortir toute notre persévérance et notre volonté, ce dernier m’a aidé à avancer dans ma rééducation et dans ma vie, et m’a permis de me découvrir une force que je ne me connaissais pas encore. 
On dit souvent que c’est l’adversité qui nous permet de montrer de quoi nous sommes capables, et ce sport en est un parfait exemple. 

Quand on veut, on doit

Je pense que mon parcours, bien que je ne sois qu’au début du chemin, pourrait être résumé par une citation ; quand on veut, on peut; et quand on peut, on doit. 
Le message que je retrouve dans cette citation et que j’essaie d’appliquer dans tous mes objectifs, est que malgré les difficultés que l’on peut avoir, il faut toujours se rendre compte de la chance que l’on a par rapport à d’autres, et qu’il existe toujours pire situation. 
Cette relativisation permet d’accepter nos difficultés, et nous permet d’avancer malgré les événements contraires. 
En effet, certains auraient aimé avoir la chance que j’ai pu avoir, et vis-à-vis d’eux, je me dois d’avancer et de faire les efforts nécessaires pour réaliser mes objectifs. 
Ce parcours de résilience passait pour moi par le fait de se fixer des objectifs personnels. 

Et en cela, le sport est un moyen concret de se fixer des objectifs et de repousser chaque jour nos limites. 
Le sport peut nous donner un but à atteindre. 
Ce dernier est un vecteur de résilience et nous permet de devenir chaque jour meilleur et plus fort. 
C’est pour ces différentes raisons que le sport peut d’une certaine manière nous sauver la vie. «