De l’OM au Cercle des Nageurs, M24 signe pour une 4e saison

Champions League en foot avec l’OM. Ligue des Champions en waterpolo avec le Cercle des Nageurs de Marseille (CNM). Ligue Magnus en hockey sur glace avec les Spartiates. Jeux Olympiques en para-aviron avec Alexis Sanchez et l’Avi Sourire. Trois ans d’existence et notre association M24 évolue déjà au top niveau avec ces clubs et athlètes prestigieux. Quoi, vous l’ignoriez ?

Bon OK, on est marseillais, on exagère un poil. Mais pas tellement en fin de compte. Car tous ces noms qui font rayonner la 2e ville de France sont des partenaires fidèles de notre jeune association. Ils nous ont incroyablement boostés ! C’est la magie de Marseille ! Celle qui est fondée sur la générosité de ces clubs ancestraux (l’OM compte 126 printemps et le CNM a été fondé en 1921).

Ce tissu de soutiens effectifs est solidement engagé à nos côtés. Songez que l’OM via sa fondation Treizième Homme accueille 200 de nos collégiennes joueuses de foot comme lors du dernier tournoi à l’OM Campus le 23 juin 2025 (photo des collégiennes d’Elsa-Triolet ci-dessus). Le Cercle des Nageurs a encore reçu 300 élèves de CM1 et CM2 dans son bassin olympique en juin dernier.

Les écrans sous surveillance

Les Spartiates invitent des familles pour suivre leurs matchs et le rameur Alexis Sanchez, finaliste des JO paralympiques 2024, double amputé des jambes, a conquis par sa ténacité et son courage des centaines de nos lycéens rencontrés lors de nos conférences.

Ce contrat pluriel, nous l’avons donc renouvelé mardi 23 septembre en présentant depuis le Cercle des Nageurs notre 4e saison qui se déploiera jusqu’à l’été 2026.

Muriel Pruvot, présidente de M24.

Muriel Pruvot, présidente de M24 (photo ci-dessus), a détaillé les 6 compétitions sportives inter-établissements scolaires prévues (à commencer par la Coupe de rugby des écoles et collèges le 16 octobre avec 600 joueurs réunis au SMUC), les conférences sur l’alimentation, l’activité physique et la santé mentale proposées dans les lycées et collèges, les ateliers de prévention sur le rachis ou le langage avec l’Assurance Maladie, le nouveau challenge sur les recettes sportives avec Sodexo.

Apprendre aux jeunes à gérer les réseaux sociaux

Nouvelle également la sensibilisation aux écrans et aux usages numériques que notre récent partenaire Orange initie auprès des écoles adhérentes à M24. Comme l’a précisé lors de cette soirée de présentation Vincent Parisot, directeur RSE et Communication d’Orange Sud-Est (photo ci-dessous), ces enjeux sont considérables pour des jeunes générations littéralement happées par les réseaux sociaux et qui ne savent pas gérer ce qui relève de la manipulation, des fake news ou de l’information vérifiée.

Toutes ces possibilités d’activités coordonnées par M24 Sport Santé ont bigrement intéressé les chefs d’établissement et enseignants réunis dans le cadre majestueux du Cercle (bienvenue au lycée de la Cadenelle, dernier entré, représenté par sa directrice adjointe Karine Argemi).

Le docteur Hervé Collado (photo ci-dessous), médecin chef de la clinique Saint Martin Sport et vice-président de M24, a également rappelé les ravages sur la santé de l’inactivité physique concomitante de la surconsommation d’écrans. 1 jeune sur 2 déclare passer plus de 6 heures par jour devant les écrans (la plupart des chiffres de cet article sont tirés du dossier de présentation de la Grande Cause Nationale 2024, intitulé « Bouge 30 minutes chaque jour ! » et édité en novembre 2023 par le Gouvernement et l’association « Pour une France en forme »).

Le Dr Collado sonne le tocsin

Difficile dans ces conditions d’avoir encore du temps pour jouer dehors. Résultat : 80% des 11-17 ans ne respectent pas les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), soit 60 minutes d’activité physique quotidienne. En 40 ans, ils ont perdu 25% de leurs capacités physiques et même 40% de leurs capacités cardio-vasculaires. Halte au feu ! proclame le Dr Collado. « Vous vous rendez compte que maintenant l’OMS est obligée de nous dire qu’il faut inciter nos enfants à faire de l’activité physique !« 

Pour le dire autrement, ils courent bien moins vite et moins longtemps que leur grand-père au même âge ! « Dans les années 70 ou 80, on était toujours dehors, on se déplaçait à pied, à vélo, on jouait au foot ou au tennis, a rappelé le médecin. Un jeune courait 600 mètres en 3 minutes. Aujourd’hui il a besoin d’une minute de plus pour parcourir la même distance ! On bougeait, on faisait travailler son corps. En 2025 un jeune reste trop souvent et trop longtemps dans sa chambre devant un écran.« 

Adultes : on crève d’être trop assis !

Mais que les adultes ne s’estiment pas quittes pour autant. Ce phénomène les frappe également de plein fouet et leur coûte de précieuses années de vie en bonne santé. Un adulte est assis en moyenne 12 heures dans une journée travaillée, et 9 heures dans une journée non travaillée. Ajoutez-y 7 à 8 heures au lit, il ne reste pas beaucoup de temps passé debout…

On pense ainsi que 8% des décès sont désormais provoqués par les conséquences de l’inactivité physique. Un exemple très parlant : l’activité physique – 150 minutes par semaine à un rythme modéré, du genre 30 minutes quotidiennes de marche rapide – réduirait jusqu’à 40% le risque de cancer du sein et le risque de récidive de plus de 20%. Pour le risque d’AVC, c’est 20 à 60% en moins ! Les personnes qui ont une activité physique insuffisante ont un risque de décès majoré de 20 à 30%.

Tous les invités à cette soirée de lancement sont repartis avec la conviction qu’il faut stimuler encore plus activement nos enfants. Premier rendez-vous de la saison 4 pour M24, le tournoi de rugby détaillé par Eric Martelli, chef d’établissement, ex-rugbyman au SMUC et vice-président de M24 (photo ci-dessous).

Tous nos partenaires sont également prêts à relever les manches pour cette cause absolument majeure de santé publique. De la Fondation du Crédit Agricole Alpes Provence à la plateforme Aplim-Ecole Directe, de Sodexo à la Fondation Hôpital Saint Joseph, en passant par l’APHM, la faculté des sciences du sport du doyen Rémy Casanova, le Stade Marseillais Université Club, l’Avi Sourire, Riso Impression et maintenant Orange, l’union est sacrée au service de la santé de nos minots.

Photos Philippe Schmit.

« Je suis venu pour vous alarmer » : l’appel d’un champion aux lycéens

Les lycéens de l’ORT-Bramson à Marseille ont rencontré le joueur de water-polo multi-médaillé Alexandre Camarasa ainsi que des soignants. Ils ont décrypté ensemble leurs (mauvaises) pratiques sportives et alimentaires. Il y a du boulot ! Et de l’espoir !

Alexandre Camarasa ne passe jamais inaperçu dans une assemblée. Colosse de 2 mètres et plus de 100 kilos, il trouve en outre toujours le bon mot et le trait d’humour pour accrocher son auditoire. Mercredi 17 mai, face aux quelque 200 lycéens réunis dans le gymnase de l’ORT-Bramson (Marseille, 10e arrondissement) à l’occasion d’une conférence organisée par M24 Sport Santé, ça n’a pas raté.

« Le sport m’a rendu plus confiant et plus serein. Alors je suis venu aujourd’hui pour vous alarmer, car de moins en moins de gens font du sport. » Neuf fois champion de France de water-polo et vainqueur de la coupe d’Europe, l’ancien capitaine de l’équipe de Marseille et de l’équipe de France n’est pourtant pas ici pour faire la leçon. Il a partagé sa joie de faire du sport, comme son inquiétude personnelle. « Je suivais un régime très strict, mon seul écart c’était le dimanche avec deux petites crêpes au Nutella. Puis j’ai arrêté la compétition de haut niveau il y a deux ans et j’ai pris 15 kilos ! Quand je monte des marches, je suis essoufflé. Avant, grâce à ma discipline sportive, je pouvais déplacer des montagnes. Aujourd’hui, je suis devenu une montagne. »

Sodas : l’overdose

Alexandre s’est repris en main, poursuit le sport en équipe 2 de water-polo au Cercle des Nageurs, et a débuté un régime alimentaire. « Quand le corps va, tout va ! » Il a raconté combien il aime manger, par nature et par culture : « Je suis d’une famille italienne pied-noire. Enfant, quand à table je ne me resservais pas, ma mère appelait le médecin ! Qu’est-ce que tu as mon fils ? » L’autodérision fonctionne à plein avec ces ados.

Le message passe d’autant mieux que la classe de première (spécialité HGGSP) a réalisé, sous la conduite de sa professeure Pauline Ollier, une enquête auprès des élèves pour connaître leurs habitudes alimentaires et sportives. Le résultat n’est pas brillant comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessus… Mathilde et Lilou, les deux lycéennes rapporteuses, ont brossé un tableau finalement très classique : assez peu de sport en dehors des cours obligatoires, beaucoup de sodas (55% en boivent régulièrement) et de burgers consommés, le petit-déjeuner sacrifié chez près d’un élève sur deux pour rattraper du sommeil, les repas engloutis en moins d’un quart d’heure…

Le coeur des jeunes s’est affaibli

Hervé Collado, médecin du sport et vice-président de M24, a rappelé les effets dévastateurs du mode de vie actuel qui associe sédentarité et surpoids : augmentation du syndrome dépressif, montée en puissance du cholestérol, du diabète et de l’hypertension artérielle dès l’entrée dans l’âge adulte, voire avant. « A l’arrivée, avec le développement de ces pathologies, votre espérance de vie diminue. Votre génération est la première concernée. » Avec un rappel cinglant : « Le coeur est un muscle. Parce qu’il est moins sollicité, parce que globalement vous bougez moins, il est 30% moins fort que chez les enfants d’avant les années 2000. Et les conséquences sur votre santé sont très importantes. »

Trop de sucre, un vrai poison

« On n’est pas là pour être moralisateurs, mais pour vous donner des outils« , ajoute le Dr Collado. Et ces outils, les bons conseils, c’est la nutritionniste Cécile Capdeville (clinique Saint-Martin Sport) qui les fournit. « J’adore moi aussi les burgers, les pizzas et les sodas, mais on ne peut pas manger n’importe quoi ! » Chiffres à l’appui, elle a expliqué aux lycéens la proportion hallucinante de mauvais gras et de mauvais sucre qui farcit tous ces produits. « Evitez les sodas et même les jus de fruits, l’eau est la seule boisson indispensable à notre organisme. Il y a du sucre absolument partout, notre alimentation est trop riche en glucides. » Pour la nutritionniste, l’omniprésence du sucre s’apparente à un poison pour notre organisme.

La régularité dans la prise des repas est essentielle à l’équilibre. Elle souligne l’importance du petit-déjeuner qui devrait représenter 25 à 30% des apports journaliers – « si vous n’avez vraiment pas faim, emportez de l’eau et une banane ou une pomme à manger dans la matinée, voire une barre céréalière de qualité, car votre cerveau a besoin d’énergie« . Et elle insiste sur l’intérêt d’un goûter l’après-midi (10% des apports) afin de moins manger le soir puisque, faute de se dépenser, on va stocker les graisses en dormant.

Faites comme les… Japonais !

Elle préconise 3 produits laitiers par jour, et des fruits et légumes à chaque repas. Ils apportent de bons nutriments et augmentent la sensation de satiété. « Le Japon est le pays où il y a le plus de centenaires et ce n’est pas un hasard. Ils sont à 10 fruits et légumes par jour ! » Le taux d’obésité y est très faible.

Evidemment, les questions ont fusé. Sur les sodas « light » ou « sans sucre ». Cécile Capdeville a fait la liste des additifs, les fameux E150D, E338, E951… « Tous ces produits peuvent donner des troubles digestifs et des cancers quand on en consomme beaucoup. Et on en consomme trop car les occasions de boire sont devenues nombreuses, que ce soit à la sortie de l’école, lors des apéros ou le week-end. » On pourrait ajouter l’habitude, parfois plusieurs fois par semaine, qu’ont pris nos enfants de manger au fast-food ou d’avaler un kebab arrosé de Coca.

Non aux régimes protéinés

Les boissons énergisantes ? « Préférez les boissons énergétiques« . Les régimes protéinés ? « C’est non. Avoir une alimentation équilibrée, avec de la viande blanche et peu de viande rouge, suffit« . La caféine, c’est bénéfique ? « Pas plus de 3 cafés par jour« .

A l’origine de cet échange, la cheffe d’établissement, Vanessa Zeitoun, pouvait savourer. Car elle aussi s’inquiète de l’hygiène alimentaire de ses élèves et des effets négatifs du manque d’activité physique. « Mais avec le dynamisme impulsé par notre participation à M24, on sent que les choses bougent, les comportements sont plus dynamiques. »

Rendez-vous au stade et à la piscine

En témoigne notamment l’enquête interne conduite par les lycéens à l’occasion de cette conférence. Certains ont ainsi pris conscience de la nécessité de modifier leurs comportements.

Et après la réflexion, n’oublions pas le sport ! Prochains rendez-vous les 25 et 26 mai pour le Grand Relais M24 sur le stade Delort, puis le 20 juin au Cercle des Nageurs pour le relais natation. Le collège-lycée de l’ORT y participera en nombre !

Il faudra être en forme. Chacun sait dorénavant comment se préparer, sans forcer, en mangeant modérément, équilibré, et en bougeant un peu tous les jours. C’est pas sorcier !