La saison « fantastolympique » de M24 !

5 tournois avec 2 500 élèves, des conférences, des vidéos santé, des matchs de hockey, de foot et de water-polo en pagaille… La saison 2 de M24 Sport Santé a fait un tabac. Découvrez le résumé en images. La saison 3 se prépare ardemment !

Saison 2. Puissance 10. Notre association vient de clôturer sa deuxième année d’activité en fanfare avec un carton plein d’activités. On avait imaginé une année fantastique pour l’année olympique. Personne n’a été déçu ! M24 Sport Santé a d’ailleurs décroché le label officiel « Impact 2024 » qui valorise le rôle social du sport.

Voici quelques chiffres qui attestent de cette réussite : d’octobre 2023 à juin 2024, cinq tournois ont réuni 2 500 élèves comme vous pouvez le voir dans la vidéo; les conférences ont rassemblé 1 000 collégiens et nos partenaires sportifs (Olympique de Marseille, Cercle des Nageurs ou Spartiates) ont accueilli 5 000 membres de M24 (élèves, parents et enseignants) tout au long de l’année scolaire pour assister à des rencontres sportives de hockey sur glace, water-polo et football féminin.

Tournoi de flag rugby le 12 octobre 2023

Grâce au parrainage de l’OM, nous avons pu en février dernier recevoir 250 collégiens pour une conférence sur les bienfaits du sport au coeur du stade Vélodrome et organiser un tournoi de foot pour 200 filles à l’OM Campus le 24 juin. Des expériences inoubliables.

Tournoi de foot des collégiennes à l’OM Campus le 24 juin 2024

Déjà 50 000 vues de nos vidéos santé !

A cela, il convient d’ajouter la production de 35 vidéos éducatives sur des thèmes de santé diffusées via la plateforme Aplim EcoleDirecte, sur YouTube, Instagram et Linkedin qui dépassent les 50 000 vues en quatre mois.

Dans chacune de nos activités, nous restons concentrés sur l’objectif qui est au fondement de la création de M24 : favoriser la pratique de l’activité physique au service de la santé de nos enfants. Le Relais Natation du 23 mai dernier au Cercles des Nageurs en est un exemple éloquent (photo ci-dessous).

Relais Natation au Cercle des Nageurs.

5 nouvelles recrues à la rentrée

A ce jour, 25 écoles, collèges et lycées font partie de M24. Des établissements publics et privés. 5 nouveaux établissements nous rejoindront en septembre dont 3 situés dans les quartiers Nord, un à l’Est et la Cité scolaire internationale Jacques Chirac qui ouvrira ses portes dans deux mois dans le quartier d’Arenc.

A noter également que de nouveaux partenaires nous ont ralliés durant cette 2e saison : Treizième Homme/Olympique de Marseille, Aplim Ecole Directe, le transporteur Sumian, le club d’aviron L’Avi Sourire, le Crédit Agricole Alpes Provence, Riso Reprographie. Et l’une des très belles surprises de l’année, c’est la qualification arrachée de haute lutte pour les Jeux Paralympiques en aviron par notre administrateur Alexis Sanchez. Il va en avoir à raconter à nos élèves !

Journées olympiques au SMUC en avril 2024

C’est le 26 septembre que la présidente de l’association Muriel Pruvot dévoilera le programme de la saison 3, avec une première manifestation sportive le 10 octobre sur les terrains du SMUC : un tournoi de flag rugby pour 600 élèves de primaire et de collège.

La grande conférence au stade Vélodrome le 13 février 2024

110 élèves font le grand plongeon

Ils ont participé au 2e Relais Natation organisé par M24 et le Cercle des Nageurs de Marseille. L’occasion de vivre un cours de natation dans la piscine olympique et même de remporter une course. Avant d’être recrutés par le club ? Eh oui, c’est possible !

« C’est quand même grand ! Et… c’est profond de combien ? » Arrivé de l’école élémentaire du boulevard Barnier dans le 15e arrondissement, ce garçon s’inquiète un peu en découvrant la taille du bassin olympique du Cercle des Nageurs de Marseille : 50 mètres de long et 2,40m de hauteur d’eau. Il est vrai que cet équipement où s’entraînent les nageurs professionnels et les poloïstes en vue des JO a de quoi impressionner les enfants qui ne vont que rarement dans leur piscine de quartier.

Ils participent en ce 23 mai 2024 à la 2e édition du Grand Relais organisée par notre association, en partenariat avec le prestigieux club de natation. Une expérience magique pour ces 110 enfants du CE2 au CM2 et leurs enseignants venus des secteurs de La Castellane, Saint-Barnabé et du Camas. Le site est à couper le souffle. Derrière les baies vitrées s’étire la rade de Marseille avec le Château d’If, le Frioul et le bleu de la mer à perte de vue.

Certains n’ont pas nagé depuis 3 ans

« Pour certains de mes élèves de CM2, c’est la première séance de natation depuis le CE1, confie Sébastien Garzon, professeur à l’école Barnier et directeur de l’association ASC Littoral qui promeut l’apprentissage de la nage chez les enfants des quartiers Nord durant les vacances. A l’âge de 7 ans, beaucoup n’ont jamais mis les pieds dans l’eau. Alors avant d’apprendre à nager il faut les initier à la découverte du milieu aquatique, à s’immerger. » On part de loin pour des enfants qui ont pourtant la mer à 10 mn de bus. Mais la mer, quand on ne sait pas nager, c’est dangereux.

Les 110 élèves sont scindés en deux groupes. Les moins habiles vont avec Frédérique, la maître nageuse du Cercle, qui les équipe de ceintures et de frites pour assurer leur flottaison. L’objectif est de leur faire parcourir 25 mètres, le long du mur où ils peuvent se tenir si besoin.

Les bonnets blancs à la queue-leu-leu

Le directeur de l’école de natation, Pascal Forassassi, prend le deuxième groupe, celui des nageurs supposément confirmés… car quelques-uns prennent le bouillon au premier saut ! Une dizaine de jeunes éducateurs de l’association Le Grand Bain prêtent main forte pour canaliser et surveiller les enfants.

Durant une heure, les exercices s’enchaînent dans un joyeux brouhaha. Les minots s’en donnent à coeur joie, multipliant les courses pour les plus habiles. Du côté des débutants, Frédérique met la pression. « Il faut un peu les bouger, les inciter à faire plusieurs parcours. Mais globalement, je trouve qu’ils se débrouillent bien. » Ainsi voit-on avancer à la queue-leu-leu les têtes coiffées du bonnet blanc collector remis par le Cercle des Nageurs.

« Ils ont tous touché le fond ! »

Une heure plus tard, Frédérique jubile : « Ils ont tous fait le i et ont touché le fond, alors qu’au début certains avaient peur de se jeter à l’eau. » Les enseignantes savourent l’instant, tout comme Dominique Rabier, prof d’EPS en retraite spécialiste de natation et vice-président de M24 : « Il y avait un petit qui avait du mal à nager en début de séance. Puis il a réussi à faire les 25 m en s’accrochant un peu au mur, c’est vraiment bien ! »

Présidente de l’association, Muriel Pruvot rayonne : « Ces enfants vivent un moment inoubliable dans un lieu magique. Notre partenariat avec le Cercle des Nageurs est vraiment très positif. »

Appel aux nageurs de 5 à 10 ans

A la sortie du bassin, Romain Barnier, nageur multi-médiaillé devenu directeur sportif, confirme l’engagement du club au service des enfants des quartiers. Il propose même de relayer un appel du Cercle vers les établissements scolaires adhérents de M24 pour inviter tous les enfants de 5 à 10 ans à participer à la prochaine journée de détection afin d’avoir une chance d’intégrer l’école de natation !

Avant la remise des coupes sur la terrasse surplombant la Méditerranée et la plage des Catalans, 6 nageurs – 3 filles, 3 garçons – par classe participent au relais final. Les élèves de cours moyen de Saint-Barnabé l’emportent, devant les classes de Saint-Charles Camas en 2e et 3e positions, l’école Barnier s’adjuge la 4e place et les plus jeunes de Saint-Barnabé remportent le 5e trophée.

Maman, la coupe a fait un trou dans le sac !

Il est 16h lorsque les enfants repartent vers leurs écoles – les plus éloignés en car grâce à la participation gracieuse de l’autocariste Sumian. Ils ont les cheveux humides et le sourire jusqu’aux oreilles d’avoir vécu une telle expérience. « On peut garder le bonnet de bain ? » Ben oui, c’est cadeau du Cercle ! Un élève de Saint-Barnabé nous montre avec fierté son sac à dos gonflé comme une outre : « C’est la coupe des vainqueurs ! Elle est tellement grosse qu’elle a fait un trou dans le sac ! C’est pas grave. » C’est maman qui va être contente…

Rendez-vous le 24 juin à l’OM Campus

Le dernier rendez-vous sportif de la saison pour M24 se déroulera lundi 24 juin à l’OM Campus. Il regroupera 200 collégiennes issues d’une dizaine d’établissements dans le cadre de l’opération M24 « Le Foot donne des Elles ». En partenariat avec OM Fondation-Treizième Homme, elle vise à permettre la pratique du ballon rond chez les adolescentes des collèges.

Conseils de pros pour être un collégien en bonne santé

180 collégiens ont profité des recommandations d’un médecin, d’une nutritionniste et d’un champion du monde pour mieux manger et bouger.

Les adolescents sont passionnés par ce qu’ils mangent. La preuve en a été donnée vendredi dernier à l’occasion de la conférence intitulée « Alimentation, sport, surpoids : et si on en parlait ? » Elle était proposée par M24 et accueillie par l’ORT- Léon Bramson, établissement adhérent à notre association, situé dans le 10e arrondissement de Marseille.

Après les lycéens l’an dernier, la directrice de l’ORT Vanessa Zeitoun a voulu faire profiter les plus jeunes des conseils des experts réunis pour l’occasion : le docteur Hervé Collado, médecin du sport, la nutritionniste Cécile Capdeville, et le champion du monde de voile, Kevin Fischer. « On se rend compte que les élèves retirent des enseignements précieux pour leur vie de tous les jours« , souligne Mme Zeitoun. « Certains de ceux ayant assisté à la réunion en 2023 font plus attention à ce qu’ils mettent sur leur plateau à la cantine« , abonde une responsable éducative.

L’avalanche de questions qui a suivi l’exposé des spécialistes témoigne en effet de l’intérêt des 180 filles et garçons âgés de 10 à 15 ans rassemblés ce matin-là dans le gymnase. « C’est bien de boire de l’eau le matin ? » Réponse de Cécile Capdeville : « C’est indispensable. L’eau est la seule boisson nécessaire. Attention aux jus de fruits pleins de sucre et encore plus aux sodas dont la consommation doit rester exceptionnelle. » Avec une anecdote qui a surpris les jeunes : « Vous savez que l’Oasis tropical ne doit pas sa couleur aux oranges, mais à une épice, le paprika ? » Mise en garde également sur les boissons « zéro sucre » et « light » : « Elles contiennent beaucoup d’additifs, qui peuvent, à forte concentration, provoquer des troubles digestifs et sont cancérigènes.« 

Le petit-déjeuner oublié…

« C’est bien de devenir végétarien ? » Réponse : pourquoi pas, si on est suivi par un professionnel pour éviter d’avoir des carences en vitamines ou en fer. « Faut-il prendre un petit-déjeuner ? » Absolument ! Or une enquête interne au collège, coordonnée par la professeure Pauline Ollier et réalisée par des élèves de la classe de première spécialité HGGSP (science politique), a révélé que 2 élèves sur 10 partent le ventre vide et que près de 4 sur 10 ne mangent pas tous les matins. A l’arrivée, c’est une majorité des élèves de la 6e à la 3e qui ne petit-déjeune pas tous les jours.

« Ce repas est l’un des plus importants de la journée, il apporte 25% à 30% des besoins journaliers. Si vous le sautez, vous risquez d’être fatigués, de manquer d’énergie et donc de concentration durant les cours« , explique la nutritionniste. Alors comment composer un petit-déj’ équilibré ? « Il faut un produit céréalier mais attention aux céréales qu’on achète au supermarché, elles sont trop sucrées. Mieux vaut du pain sur lequel on peut mettre un peu de beurre et de confiture ou de préférence du fromage. Ajoutez un produit laitier, un fruit et une boisson qui peut être de l’eau.« 

« Et si je bois un café noir, c’est bien ? » interpelle un garçon de 3e. « Pas de problème ! » Mais pas accompagné de viennoiseries qui ne sont pas recommandées. Elles sont trop grasses, trop sucrées. Une bombe énergétique de piètre qualité. Combien d’enfants s’en gavent pourtant le matin et au goûter ? Beaucoup ! Préférez un fruit ou un morceau de pain avec du chocolat.

Le surpoids provoque des maladies graves

Car évidemment, les mauvaises habitudes alimentaires engendrent la prise de poids. En France, un ado sur 5 est en surpoids et plus on vieillit, plus ça s’aggrave avec un adulte sur 2. « Le problème du poids, ce n’est pas une question d’esthétique, prévient Mme Capdeville. Non ! C’est un problème de santé car le surpoids et encore plus l’obésité provoquent des maladies graves. »

Dans l’enquête présentée par Emilie et Volodia, élèves de première, il apparaît encore que 55% des collégiens mangent au fast-food au moins une fois par semaine. C’est beaucoup trop. Et que dire des lycéens qui, de leur aveu même, y vont encore plus fréquemment, surtout à partir du moment où ils ne déjeunent plus à la cantine mais en dehors du lycée…

3 élèves sur 4 font du sport en dehors du collège

Et l’activité physique dans tout ça ? C’est le docteur Collado, chef de service à la clinique Saint-Martin Sport et vice-président de M24, qui en a décortiqué les bienfaits. Les élèves de l’ORT-Bramson ont plutôt la pêche. Est-ce l’influence de leurs formidables enseignantes d’EPS, les volcaniques Catherine Boyer et Emmanuelle Elbaz ? Peut-être… En tout cas, 75% des répondants à l’enquête interne pratiquent un sport en dehors des heures d’enseignement en EPS. Le problème est que ce chiffre a tendance à généralement reculer avec l’entrée au lycée et encore plus à l’approche du Bac.

« En France, on est nuls ! »

Le Dr Collado leur parle cash : « A votre âge, on devrait faire une heure d’activité physique par jour selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé. Mais en France on est nuls ! Sur 145 pays étudiés, on est 130e ! Chez nous 80% des garçons et 90% des filles n’atteignent pas ce niveau d’activité. »

En cause, un emploi du temps souvent surchargé, des cours à rallonge en fin d’après-midi et des devoirs à n’en plus finir quand on entre au lycée. Sans compter l’impact des écrans qui fait que les jeunes sortent beaucoup moins. Le résultat est connu : c’est la cata!

Leur coeur fonctionne moins bien

« Entre les enfants nés avant l’an 2000 et ceux nés après – donc vous-mêmes -, le coeur fonctionne 25% moins bien, alerte le médecin. Il y a des implications au fait que vous soyez moins en forme avec le développement de maladies comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’obésité, qui entraînent des maladies cardiaques, des infarctus de plus en plus jeune, des accidents vasculaires cérébraux. N’oublions pas les problèmes « mécaniques » : l’arthrose, l’usure des articulations des genoux et des hanches. Donc on les remplace par des prothèses en métal dès 45 ou 50 ans maintenant. Avant, c’était plutôt à 65 ans… L’activité physique est également importante pour notre santé mentale. »

Ils ont du mal à dormir à cause des… écrans ?

A la surprise des enseignants et des orateurs, plusieurs questions ont porté sur le sommeil. Des enfants de 6e et 5e ont confié ne pas bien dormir, se réveiller souvent et se sentir fatigués. Le médecin y voit indubitablement l’effet négatif des écrans qui stimulent trop le cerveau. « Evitez les écrans deux heures avant d’aller vous coucher, sinon votre sommeil risque d’être de mauvaise qualité.« 

Conclusion du Dr Collado : « Toutes ces maladies entraînent la mort prématurée. Malheureusement, votre génération est peut-être la première qui vivra moins longtemps que celle de ses parents.« 

Un manque de bonne fatigue

Voilà qui fait un peu réfléchir… Kevin Fischer a délivré ses conseils au jeune auditoire fasciné par l’expérience du champion de France et champion du monde de voile. « J’ai débuté la voile à 8 ans et le sport m’a d’abord permis de voir du monde, de faire une activité à l’extérieur. Alors pour vous, quand on vit dans une région comme celle de Marseille, c’est vraiment fantastique. Ensuite mon corps est devenu mon « outil de travail ». Je dois veiller à la diététique, au sommeil. Si vous passez la journée assis à l’école puis que vous vous asseyez sur le canapé ou sur votre lit en rentrant chez vous le soir, au moment de vous coucher, vous ne serez pas fatigués !« 

Quel sport préconisent ces spécialistes ? « Celui que vous aimez ! » répondent-ils en choeur. « Privilégiez le sport que vous pratiquez avec le plus de plaisir« , insiste Kevin Fischer. Et il n’y a pas de mal à changer de sport parce qu’on n’y trouve plus son épanouissement. Tout le monde n’est pas destiné à devenir champion du monde, ou même champion de Provence. On peut s’accomplir dans bien d’autres domaines, heureusement… A condition d’être bien dans son corps.

Avec Clara, Arthur et Roselène, le sport rend vraiment plus fort !

Réunis par M24, 250 élèves se sont retrouvés au Vélodrome pour parler des vertus du sport qui permet de surmonter les difficultés de la vie. Ils sont repartis gonflés à bloc après avoir entendu des témoignages incroyables de champion(ne)s.

Le célèbre pédopsychiatre Marcel Rufo en a entendu des vertes et des pas mûres en 50 ans de carrière. Il sait tout des raisonnements adolescents. Pourtant, il n’en est toujours pas revenu de la spontanéité généreuse des 250 jeunes Marseillais qu’il avait face à lui mardi dernier, dans les salons de l’Orange-Vélodrome !

Rassemblés par notre association et sa présidente Muriel Pruvot, avec OM Fondation et le soutien de Sodexo, pour discuter du thème « Comment le sport nous rend plus forts », ces collégiens et lycéens sont venus de 8 établissements et des quatre coins de la ville (Capelette, La Viste, Cabucelle, Saint-Giniez, Saint-Mauront, Castellane, Le Camas…). Face à eux, 3 médecins – le Pr Rufo donc, la Pr Brigitte Chabrol et le Dr Hervé Collado – et deux sportives de haut niveau, la championne de France de natation handisport Clara Mattei, et la footballeuse professionnelle de l’OM Roselène Khezami. Ces dernières ont capté toute la lumière.

Le message d’Arthur, triple médaillé d’or paralympique

Et puis il y avait un bonus à ce plateau d’invités : la présence en visio du triple champion paralympique de ski, Arthur Bauchet. Depuis le Japon, le Varois leur a adressé un message émouvant. Victime d’une maladie qui provoque la dégénérescence musculaire, chacune de ses descentes peut se terminer en crise douloureuse qui arrache des cris au slalomeur, avec les jambes qui vibrent de manière incontrôlable et violente, comme les élèves ont pu le constater sur un reportage.

Celle qui l’a soigné à l’hôpital de la Timone, la professeure Brigitte Chabrol, a témoigné de son courage et malheureusement confirmé qu’il n’y aurait pas de rémission. Un jour, peut-être proche, Arthur Bauchet ne pourra plus skier car ses jambes ne le porteront plus. « Déjà aujourd’hui il se déplace souvent en fauteuil. Mais il a un moral et une volonté incroyables et toute l’équipe de l’hôpital est étonnée et admirative de ce qu’il réussit. » Question d’un garçon : « Mais il ne risque pas de se faire très mal s’il tombe ? » Réponse de la médecin : « Pas plus que n’importe qui. Et je ne suis pas inquiète, il a une musculature qu’aucun de vous n’a, sinon il n’y arriverait pas.« 

Clara, amputée des jambes à l’âge de 9 mois

Le décor était planté pour l’intervention de Clara Mattei. La nageuse marseillaise qui s’est présentée en fauteuil roulant a embarqué toute la salle avec elle. Simplement, elle a raconté sa joie de vivre, de nager, de rencontrer d’autres sportifs et elle s’estime chanceuse de participer aux compétitions.

Une vague d’émotion parcourt l’assistance lorsqu’elle raconte qu’elle a dû être amputée des deux jambes au-dessus des genoux à l’âge de 9 mois à cause d’une maladie qui faisait que ses membres n’étaient plus irrigués aux extrémités. Les doigts ont suivi peu après, la paume de la main est partie également. Les avant-bras sont couturés de cicatrices. Les jeunes spectateurs imaginent les souffrances, se demandent combien de fois on l’a opérée. Ils sont stupéfaits. Aucun pathos chez Clara cependant, elle les fait même rire.

Dispensée de sport car handicapée !

« A l’école, j’étais dispensée de sport, lâche-t-elle. Je pouvais aider les profs à porter les ballons, c’est tout, ou à installer les filets de volley mais je n’y arrivais pas, j’étais trop petite. » Clara a été mise sur la touche des terrains de sport durant toute son adolescence à cause de son handicap.

Alors les questions fusent : « Vous n’êtes pas triste ? » Réponse : « Pouquoi serais-je triste ? Je suis heureuse de pouvoir nager. » « Vous avez toujours accepté votre handicap ? » « A l’adolescence je cachais ma main gauche, puis je l’ai acceptée. » Clara confie qu’au lycée, c’était plus facile qu’au collège, question de maturité des élèves peut-être.

La malice de la nageuse

« Vous n’êtes pas désavantagée quand vous nagez contre des personnes qui ont leurs jambes ? » « Ces concurrents ont en effet leurs jambes mais il ne peuvent pas s’en servir pour se propulser car elles ne fonctionnent pas, du coup c’est un avantage de ne pas avoir de jambes, on tourne plus vite au bout du couloir dans la piscine et ça me permet de gagner. Il n’y a pas que des désavantages à n’avoir pas de jambes ! » lance malicieusement la championne de France.

Les questions sont cash, les médecins s’en amusent tout en louant la spontanéité des élèves. « Et si on vous proposait d’avoir des jambes normales ? » « Je dirais non ! Mes jambes sont très bien. Je garde mes petites prothèses et mes petits moignons ! » Applaudissements et éclats de rire dans la salle, grand sourire de Clara. Le public est conquis.

Nouvelle opération pour supporter ses prothèses

Pour ces adolescents, il est alors bien évident que le sport rend plus fort. Car la Marseillaise qui travaille à l’Hôpital Européen leur confie qu’elle s’est mise tardivement à la natation, qui lui a prodigué de grandes joies : déjà 2 titres de championne de France en 2022 et 2023. Elle se projette vers les Jeux Olympiques 2028 à Los Angeles. Car pour Paris 2024, c’est cuit : depuis cinq mois Clara est en rééducation dans un centre spécialisé à Hyères, dans le Var. Clouée sur son fauteuil.

Elle a dû subir une intervention chirurgicale délicate à l’hôpital de la Conception pour réadapter ses moignons à ses prothèses. C’était devenu trop douloureux, elle ne pouvait plus marcher. Le combat n’est pas encore gagné, mais rien n’arrête Clara. « J’espère rentrer chez moi en avril. » Sept mois de galère pour espérer se passer du fauteuil… Sans se départir de sa bonne humeur.

« Votre génération est plus accueillante que les précédentes »

Le pédopsychiatre Marcel Rufo est subjugué par l’échange. « Votre génération est nettement supérieure aux autres dans la relation au handicap. Vous êtes une génération nettement plus sympathique et accueillante que les précédentes ! » Avant d’ajouter un bémol qui s’adresse à la société française toute entière : « Il reste le handicap cognitif difficile à intégrer. Mais il y a toujours des petites victoires d’une ou deux heures, c’est aussi bien que des médailles olympiques. J’ai vu des enfants autistes apprendre à lire à 30 ans.« 

Roselène, exilée à 14 ans

Installée à côté de Clara, voilà une autre sportive que pas grand-chose ne stoppe : c’est Roselène Khezami, 22 ans, footballeuse à l’Olympique de Marseille. Blessée au pied, elle est venue témoigner de son parcours et du sport qui a transfiguré sa vie. Native de la cité phocéenne, elle a dû quitter ses parents à l’âge de 14 ans pour rejoindre un centre de formation. « C’était dur, j’ai quitté ma zone de confort.« 

Elle a déjà fait 3 saisons à Saint-Malo en D2 et une autre à Orléans. « Ce n’était pas évident à 17 ans d’avoir à gérer son appartement, de se faire à manger, de faire ses lessives, et de ne pas voir sa famille restée à 1200 km. » Puis cette confidence en forme de regret : « Je n’ai pas beaucoup d’amies, parce que quand on joue à un haut niveau, on s’entraîne, on ne sort pas, les écarts sont interdits. Tes amies, c’est ton équipe en fait. »

« Hargneuse, moi ? Non, marseillaise ! »

Roselène a pu rejoindre son club de coeur – l’OM – en juillet dernier et revenir habiter chez ses parents. Objectif : la montée en D1 cette saison. Enorme cerise sur le gâteau, l’arrière latérale devrait jouer la Coupe d’Afrique des Nations l’été prochain sous le maillot de l’Algérie.

« J’ai 3 nationalités, explique-t-elle devant les ados ébahis. Je suis algérienne par ma mère, tunisienne par mon père et je suis française. » Question de votre serviteur : « On dit que vous avez un caractère hargneux sur le terrain, c’est vrai ? » Réponse du tac-au-tac : « Je suis marseillaise !« 

« Je vais là où la joie me mène »

On terminera la conférence avec cette question d’une lycéenne adressée à Clara Mattei : « Où trouvez-vous la force de vous battre ? » Clara : « Je ne me bats pas. Je vis comme toi. Je vais là où la joie me mène. » Comme en ce jour de juin dernier où elle vint nager avec 140 enfants réunis par M24 au Cercle des Nageurs de Marseille (photo ci-dessus).

Mardi soir, dans les salons du Vélodrome, avant de reprendre le car pour retourner dans leurs quartiers, la joie était dans les sourires des filles et des garçons venant prendre la pose à côté de Clara et Roselène. Ce 13 février fut un jour merveilleux pour nos 250 élèves, leurs professeurs, les chefs d’établissement et les partenaires de notre association.

Peu avant la conférence, ces derniers avaient d’ailleurs eu l’occasion d’échanger sur les actions de M24 et de se retrouver pour une mémorable photo de famille sur la pelouse du Vélodrome !

Le recteur d’académie alerte sur la santé des jeunes

La présidente de l’association Muriel Pruvot a déroulé devant les soutiens de M24 un programme ambitieux pour 2024 avec de grands rassemblements sportifs inter-établissements en avril, mai, juin et octobre, une réflexion sur l’e-sport et la poursuite de conférences de sensibilisation dans les écoles.

Une initiative saluée notamment par Michèle Rubirola, première adjointe à la mairie de Marseille, Hervé Liberman, président du Comité régional olympique et sportif, et le recteur d’académie en personne, Bernard Beignier. Il a rappelé l’impérieuse nécessité d’encourager les enfants à pratiquer l’activité physique afin d’endiguer la catastrophe sanitaire qui se profile en raison de la sédentarité, du surpoids et du recul effrayant des capacités cardiovasculaires des 11-17 ans qui, accrochés à leurs écrans, sortent beaucoup moins

Le président de l’OM est venu supporter les collégiennes de M24 !

Evénement ! Pablo Longoria a assisté à l’entraînement de 30 élèves dans la cour de l’établissement Saint-Charles Camas. Ces filles de la 6e à la 3e participent au programme « Avec M24, le foot donne des Elles » qui consiste à promouvoir le football féminin dans les quartiers de Marseille. Avec le soutien d’OM Fondation. Sacrée ambiance ! La preuve en vidéo.

C’est peut-être bien une première ! Le président de l’Olympique de Marseille, Pablo Longoria, s’est rendu dans la cour de l’école-collège-lycée Saint-Charles Camas (5ème arrondissement de Marseille) ce 19 décembre. Une venue qui a créé l’événement parmi les centaines d’enfants réunis autour du terrain de sport en asphalte. Bon, les enseignants et surveillants n’étaient pas en reste non plus pour l’ovationner, réclamer des autographes et échanger avec l’illustre visiteur… C’est Marseille, Bébé !

 

Ici, évidemment, tout le monde supporte l’équipe d’Aubameyang, Harit et Veretout. Pablo Longoria était donc en terrain conquis. Mais s’il a fait le déplacement depuis le siège du club à la Commanderie, c’est parce qu’il souhaitait voir la mise en oeuvre d’une des réalisations de la fondation du club.

 

L’OM engagé dans la cité avec les associations

Le projet de M24 Sport Santé, qui vise à promouvoir le football chez les collégiennes souvent exclues de ce type de sport, a justement intégré en septembre dernier le programme d’OM Fondation intitulé cOMmunauté. Il aide durant une saison une petite dizaine d’associations à développer leurs ambitions. Cet aspect social est désormais fondamental pour le club, qui s’inscrit comme un acteur de premier plan dans la ville, et pas seulement dans le domaine sportif.

« Le football permet de développer les valeurs du collectif, rappelle Pablo Longoria. Votre association réalise un travail formidable en ce sens. » A ses côtés, Ashley Clark ne perd pas une miette de l’engouement des adolescentes. La capitaine américaine de l’équipe féminine de l’OM se délecte à voir les collégiennes tout donner pour tenter de marquer sous les vivats des garçons. Une fillette prend un boulet de canon dans l’oeil, et voilà la championne qui se précipite pour la réconforter 

 

Les conseils d’Ashley Clark, la joie de Fanny Bouis

« Je suis heureuse dans cette ville« , confie la joueuse native de Caroline du Nord, qui a évolué 4 ans au Havre avant de rejoindre les bords de la Méditerranée. Dimanche dernier, elle a marqué d’un puissant tir croisé et a permis à son équipe de finir 2023 en tête du championnat. Très vite, Ashley sympathise avec les collégiennes et les entraîne aux tirs au but pendant que leur professeure, Fanny Bouis, organise les équipes qui vont s’affronter. « Après un tel événement, je m’attends à avoir beaucoup d’autres filles qui vont vouloir intégrer les équipes, sourit Mme Bouis. On se débrouillera !« 

Les experts de l’OM savourent l’engagement des élèves. Une 6ème, prénommée Aalyah, fait des étincelles balle au pied. Et c’est un arbitre officiel qui est au sifflet, en la personne d’Ilies, un garçon de seconde qui a fait de l’arbitrage sa vocation.

 

Pablo Longoria profondément ému

Bref, c’est un bel après-midi de ballon auquel ont assisté Pablo Longoria et la joueuse professionnelle (devant laquelle des dizaines d’enfants se sont mis en rang pour obtenir un autographe !).

Le président de l’OM n’a pas compté son temps pour échanger avec les jeunes et les éducateurs, comme avec le médecin du sport et vice-président de M24, Hervé Collado, ou encore le chef d’établissement Kléber Corenflos. Nous avons vu M. Longoria profondément ému face à ces fillettes enthousiastes et respectueuses, lui tendant qui son écharpe, qui un maillot ou un drapeau, pour qu’il y appose sa signature.

 

Muriel Pruvot : « Un booster pour notre projet »

« Quel moment incroyable pour nos enfants, témoigne la présidente de M24, Muriel Pruvot, qui joue à domicile puisqu’elle dirige l’école primaire de Saint-Charles Camas. C’est un booster formidable pour l’ensemble des établissements adhérant à M24 de recevoir le soutien personnel du président de l’OM. »

Cerise sur le gâteau, dès le lendemain de cette journée exceptionnelle, une nouvelle invitation est arrivée de l’Olympique de Marseille. Elle propose à toutes les équipes – une vingtaine réparties sur dix collèges – engagées dans le programme de M24 de participer à la journée Portes ouvertes du 6 mars à l’OM Campus. Une journée de « détection » des talents en herbe, pour les filles nées entre 2011 et 2017.

 

Le soutien massif d’OM Fondation

Le soutien d’OM Fondation ne s’arrête pas là. Les collégiennes pourront jouer à l’OM Campus lors du tournoi inter-établissements le 17 juin 2024. Entre-temps, plusieurs classes assisteront aux entraînements et à un match des pros, pourront visiter l’Orange Vélodrome; et 250 enfants participeront à la grande conférence sur les bienfaits du sport le 13 février prochain dans les salons du stade.

C’est tout ça, une équipe qui gagne ! Comme une bouillabaisse de toutes les bonnes volontés : celles de l’OM, des professeurs et des élèves réunies. A l’arrivée, c’est beau, c’est réussi, c’est rafraîchissant et innovant. Et forcément savoureux.

M24 organise le Challenge de Noël 2023 : « Danse avec ton sport ! »

Jusqu’au 10 décembre, M24 invite les enfants et adolescents des écoles partenaires à faire une vidéo dans laquelle ils présentent leur sport en musique. Objectif : être créatif et actif en bougeant un max ! A gagner : des billets pour voir l’OM, des montres connectées sport, des ballons, des t-shirts…

Eh, les enfants et les ados ! ça vous tente de participer au Challenge de Noël 2023 ? Et de gagner de super lots rien qu’en inventant une petite chorégraphie de votre sport préféré ?

M24 SPORT SANTE organise la 2ème édition d’un concours dénommé « Danse avec ton sport ! » du 20 novembre au 10 décembre 2023.

Seuls les élèves du CE2 à la terminale des établissements scolaires conventionnés avec M24 Sport Santé peuvent participer à ce concours. 

1 minute pour présenter ton sport préféré

Ce challenge, organisé avec le soutien du spécialiste de l’impression RISO France, demande aux élèves (seul, à deux ou par groupe de 3 élèves maximum) de faire une vidéo sous forme de chorégraphie pour présenter leur sport préféré. Cette vidéo d’une durée d’1 minute devra être envoyée au plus tard le 10 décembre 2023 à l’adresse mail de M24 : contact@m24sportsante.fr

Lors de l’envoi de la vidéo, il est impératif d’indiquer les noms et prénoms des élèves, la classe et l’établissement scolaire. 

Lutter contre la sédentarité, améliorer sa santé

Le jury présidé par Muriel Pruvot, présidente de M24 Sport Santé, et le docteur Hervé Collado, médecin du sport et vice-président de M24, sera composé d’enseignants et de sportifs. Ils seront attentifs à la valorisation du sport choisi et à l’énergie déployée pour le donner à voir. Car l’objectif de l’association ne change pas : lutter contre la sédentarité et favoriser la pratique de l’activité physique pour améliorer sa santé.

La liste des gagnants sera communiquée le 18 décembre aux chefs d’établissement, qui informeront leurs élèves lauréats. Les prix leurs seront remis par leurs enseignants. Une compilation des vidéos lauréates sera diffusée sur le site M24sportsante.fr et les réseaux sociaux.

Gagne des montres, des places de match, des ballons…

Détails des lots : Montres connectées sport, places de match en ligue 1 de l’OM, tee-shirts, places pour un match de hockey « Les Spartiates », ballons de basket, gourdes, casquettes, goodies OM, Cercle des Nageurs, Spartiates et RISO, etc.

N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations à l’adresse suivante : contact@m24sportsante.fr

Coupe du Monde de Rugby : la victoire des enfants de M24 !

On dirait qu’ils ont joué au rugby toute leur jeune vie de petits Marseillais ! En ce jeudi 12 octobre 2023, alors que la ville s’apprêtait à être envahie par 100.000 supporters britanniques venant assister aux 1/4 de finale du Mondial de rugby au Vélodrome, nos élèves ont mis le feu aux terrains du Stade Marseillais Université Club. Ceux qui imaginaient que nos minots seraient bien embarrassés pour jouer avec un ballon ovale en ont été pour leurs frais !

Car il fallait voir courir ces petits springboks (sud-africains) et ces mini pumas (argentins) – pour filer la métaphore avec la vraie Coupe du Monde – pour comprendre que les enfants, ça apprend… très vite ! Il y a un mois, ils ne connaissaient rien pour la plupart aux règles du rugby. Ils ont intégré fissa la passe vers l’arrière et la disposition en ligne face à l’adversaire.

Une occasion en or

« Et si on gagne avec beaucoup de points, on remporte le bonus offensif ! lance une élève de CM2. Là on est en train de leur mettre 4-0. » De 9h45 à 15h15, quelque 580 élèves du CM1 à la 3ème ont couru comme des dératés pour tenter d’accrocher une des grandes coupes destinées aux vainqueurs dans le cadre de la Coupe du Monde de Rugby des écoles proposée par M24 à ses établissements adhérents. Eh non, pas question de rater la grande fête planétaire de l’Ovalie !

« C’est une opportunité unique d’initier les enfants à un sport généralement méconnu à Marseille, se félicite la présidente de M24, Muriel Pruvot. Plus globalement, c’est une occasion en or pour inciter nos enfants à pratiquer un sport intense au service de leur santé. Certains vont sans doute poursuivre cette activité après cette journée. »

Le bonheur jusqu’à l’épuisement

Répartis sur 4 terrains magnifiquement et synthétiquement pelousés, les minots ont joué à une cadence infernale. 9h55: St-Barnabé – Lacordaire 1; 10h12 : Provence 2 – Vitagliano; 10h24 : Jeanne d’Arc 1 – St Charles Camas 3; 10h36 : St-Joseph Viala – Provence 1. Et ainsi de suite jusqu’à 12h30. Reprise à 13h10 après le pique-nique. Jusqu’à l’épuisement… des profs et des parents d’élèves assommés par le soleil carrément estival.

« Les enfants sont extrêmement enthousiastes« , constate Stéphanie Le Page, enseignante à Jeanne d’Arc. Cette école a amené près de 120 élèves. Idem à Provence. « C’est vraiment très bien organisé, il n’y a pas de temps mort« , souligne Anne-Sophie Guille, cheffe d’établissement du primaire à Lacordaire venue, elle, avec 60 élèves.

Arrivés du 15e arrondissement, les scolaires de St-Joseph Viala rayonnent. C’est leur première participation à une rencontre sportive M24. Leur joie de vivre sur notre reportage vidéo est tout simplement éclatante.

Et les vainqueurs sont…

Il faut dire que le cadre est magique, grandiose. Le SMUC a été royal en ouvrant ses installations, avec l’accord de la Ville de Marseille. C’est Nayssim Belagoune, l’entraîneur des jeunes, qui a concocté les poules et calculé les résultats. A l’arrivée, les gagnants sont en primaire Lacordaire 1 et Jeanne d’Arc 3; pour le collège Provence 1 et Vitagliano 2.

Ont également été récompensés en primaire pour leur place de 2ème Saint-Charles Camas 2 et Jeanne d’Arc 2, pour leur place de 3ème Saint-Charles Camas 3 et Saint-Barnabé 2, pour leur place de 4ème Saint-Barnabé 1 et Saint-Joseph Viala.

En collège, sont arrivés 2ème Notre-Dame de la Viste 1 et Provence 2, à la 3ème place ce sont Ibn Khaldoun 1 et ND de la Viste 2, et en 4ème position Vitagliano 1 et Ibn Khaldoun 2.

Des bénévoles, des étudiants et des partenaires au top

Plus que de grands discours, il suffit de regarder le reportage vidéo de Nathan Pulvar pour mesurer l’incroyable engouement suscité par la pratique du (flag) rugby, puisque c’est le rugby sans contact qui a été privilégié pour ce tournoi.

Quant à Dominique Rabier et Eric Martelli, les vice-présidents qui ont dirigé les matchs, ils ont été impériaux. Une main de fer dans un gant de velours pour terminer impérativement à l’heure du goûter et du retour vers les écoles parfois très éloignées.

Un merci spécial à plein de gens

  • Christine Rabier qui a managé avec douceur l’atelier basket (pour ceux qui étaient venus supporter mais ne voulaient pas se coltiner au rugby).
  • Claude Labit qui a remis les choses à l’endroit quand des classes étaient paumées
  • Les 15 étudiants de STAPS qui ont arbitré les 54 parties avec un grand professionnalisme et beaucoup de pédagogie
  • Didier Meissirel, président de l’UGSEL 13, venu soutenir l’initiative
  • Hélène Girard, maman d’élève à Saint-Charles Camas et infirmière qui a assuré toute la bobologie
  • Nos partenaires qui ont mis la main à la pâte : Les Spartiates avec Richard Crouzet, OM Fondation avec Thomas Klosowski et Hector Empatz, Ecole Directe/Aplim avec Yves Blisson et Erwan Lamour, Pierre Margueray et Nicolas Brodbeck pour Sodexo, Jérémy Lingelbach pour la Ville de Marseille, Emmanuelle Augustin pour le SMUC.
  • Laetitia Delouis pour la coordination

« Je suis venu pour vous alarmer » : l’appel d’un champion aux lycéens

Les lycéens de l’ORT-Bramson à Marseille ont rencontré le joueur de water-polo multi-médaillé Alexandre Camarasa ainsi que des soignants. Ils ont décrypté ensemble leurs (mauvaises) pratiques sportives et alimentaires. Il y a du boulot ! Et de l’espoir !

Alexandre Camarasa ne passe jamais inaperçu dans une assemblée. Colosse de 2 mètres et plus de 100 kilos, il trouve en outre toujours le bon mot et le trait d’humour pour accrocher son auditoire. Mercredi 17 mai, face aux quelque 200 lycéens réunis dans le gymnase de l’ORT-Bramson (Marseille, 10e arrondissement) à l’occasion d’une conférence organisée par M24 Sport Santé, ça n’a pas raté.

« Le sport m’a rendu plus confiant et plus serein. Alors je suis venu aujourd’hui pour vous alarmer, car de moins en moins de gens font du sport. » Neuf fois champion de France de water-polo et vainqueur de la coupe d’Europe, l’ancien capitaine de l’équipe de Marseille et de l’équipe de France n’est pourtant pas ici pour faire la leçon. Il a partagé sa joie de faire du sport, comme son inquiétude personnelle. « Je suivais un régime très strict, mon seul écart c’était le dimanche avec deux petites crêpes au Nutella. Puis j’ai arrêté la compétition de haut niveau il y a deux ans et j’ai pris 15 kilos ! Quand je monte des marches, je suis essoufflé. Avant, grâce à ma discipline sportive, je pouvais déplacer des montagnes. Aujourd’hui, je suis devenu une montagne. »

Sodas : l’overdose

Alexandre s’est repris en main, poursuit le sport en équipe 2 de water-polo au Cercle des Nageurs, et a débuté un régime alimentaire. « Quand le corps va, tout va ! » Il a raconté combien il aime manger, par nature et par culture : « Je suis d’une famille italienne pied-noire. Enfant, quand à table je ne me resservais pas, ma mère appelait le médecin ! Qu’est-ce que tu as mon fils ? » L’autodérision fonctionne à plein avec ces ados.

Le message passe d’autant mieux que la classe de première (spécialité HGGSP) a réalisé, sous la conduite de sa professeure Pauline Ollier, une enquête auprès des élèves pour connaître leurs habitudes alimentaires et sportives. Le résultat n’est pas brillant comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessus… Mathilde et Lilou, les deux lycéennes rapporteuses, ont brossé un tableau finalement très classique : assez peu de sport en dehors des cours obligatoires, beaucoup de sodas (55% en boivent régulièrement) et de burgers consommés, le petit-déjeuner sacrifié chez près d’un élève sur deux pour rattraper du sommeil, les repas engloutis en moins d’un quart d’heure…

Le coeur des jeunes s’est affaibli

Hervé Collado, médecin du sport et vice-président de M24, a rappelé les effets dévastateurs du mode de vie actuel qui associe sédentarité et surpoids : augmentation du syndrome dépressif, montée en puissance du cholestérol, du diabète et de l’hypertension artérielle dès l’entrée dans l’âge adulte, voire avant. « A l’arrivée, avec le développement de ces pathologies, votre espérance de vie diminue. Votre génération est la première concernée. » Avec un rappel cinglant : « Le coeur est un muscle. Parce qu’il est moins sollicité, parce que globalement vous bougez moins, il est 30% moins fort que chez les enfants d’avant les années 2000. Et les conséquences sur votre santé sont très importantes. »

Trop de sucre, un vrai poison

« On n’est pas là pour être moralisateurs, mais pour vous donner des outils« , ajoute le Dr Collado. Et ces outils, les bons conseils, c’est la nutritionniste Cécile Capdeville (clinique Saint-Martin Sport) qui les fournit. « J’adore moi aussi les burgers, les pizzas et les sodas, mais on ne peut pas manger n’importe quoi ! » Chiffres à l’appui, elle a expliqué aux lycéens la proportion hallucinante de mauvais gras et de mauvais sucre qui farcit tous ces produits. « Evitez les sodas et même les jus de fruits, l’eau est la seule boisson indispensable à notre organisme. Il y a du sucre absolument partout, notre alimentation est trop riche en glucides. » Pour la nutritionniste, l’omniprésence du sucre s’apparente à un poison pour notre organisme.

La régularité dans la prise des repas est essentielle à l’équilibre. Elle souligne l’importance du petit-déjeuner qui devrait représenter 25 à 30% des apports journaliers – « si vous n’avez vraiment pas faim, emportez de l’eau et une banane ou une pomme à manger dans la matinée, voire une barre céréalière de qualité, car votre cerveau a besoin d’énergie« . Et elle insiste sur l’intérêt d’un goûter l’après-midi (10% des apports) afin de moins manger le soir puisque, faute de se dépenser, on va stocker les graisses en dormant.

Faites comme les… Japonais !

Elle préconise 3 produits laitiers par jour, et des fruits et légumes à chaque repas. Ils apportent de bons nutriments et augmentent la sensation de satiété. « Le Japon est le pays où il y a le plus de centenaires et ce n’est pas un hasard. Ils sont à 10 fruits et légumes par jour ! » Le taux d’obésité y est très faible.

Evidemment, les questions ont fusé. Sur les sodas « light » ou « sans sucre ». Cécile Capdeville a fait la liste des additifs, les fameux E150D, E338, E951… « Tous ces produits peuvent donner des troubles digestifs et des cancers quand on en consomme beaucoup. Et on en consomme trop car les occasions de boire sont devenues nombreuses, que ce soit à la sortie de l’école, lors des apéros ou le week-end. » On pourrait ajouter l’habitude, parfois plusieurs fois par semaine, qu’ont pris nos enfants de manger au fast-food ou d’avaler un kebab arrosé de Coca.

Non aux régimes protéinés

Les boissons énergisantes ? « Préférez les boissons énergétiques« . Les régimes protéinés ? « C’est non. Avoir une alimentation équilibrée, avec de la viande blanche et peu de viande rouge, suffit« . La caféine, c’est bénéfique ? « Pas plus de 3 cafés par jour« .

A l’origine de cet échange, la cheffe d’établissement, Vanessa Zeitoun, pouvait savourer. Car elle aussi s’inquiète de l’hygiène alimentaire de ses élèves et des effets négatifs du manque d’activité physique. « Mais avec le dynamisme impulsé par notre participation à M24, on sent que les choses bougent, les comportements sont plus dynamiques. »

Rendez-vous au stade et à la piscine

En témoigne notamment l’enquête interne conduite par les lycéens à l’occasion de cette conférence. Certains ont ainsi pris conscience de la nécessité de modifier leurs comportements.

Et après la réflexion, n’oublions pas le sport ! Prochains rendez-vous les 25 et 26 mai pour le Grand Relais M24 sur le stade Delort, puis le 20 juin au Cercle des Nageurs pour le relais natation. Le collège-lycée de l’ORT y participera en nombre !

Il faudra être en forme. Chacun sait dorénavant comment se préparer, sans forcer, en mangeant modérément, équilibré, et en bougeant un peu tous les jours. C’est pas sorcier !

Le Cercle des Nageurs : En route pour les JO !

Le Cercle des Nageurs de Marseille se prépare à de grandes échéances à venir. Les Jeux Olympiques arrivent à grand pas, et le chemin est non sans baïnes et courants d’arrachement. Il est grand temps de se mettre à mal pour peut-être connaître la joie intense de la victoire. Nous étions, accompagnés des élèves de l’Ecole Lacordaire, les invités exclusifs de cette route vers les sommets. Découvrez tout ce qui s’est passé… Play !