Danse avec ton sport : un concours du CE2 à la terminale

Qui succédera aux 3 collégiennes de l’établissement ORT-Bramson victorieuses du challenge vidéo « Danse avec ton sport » 2023 ?

Du 12 au 30 novembre 2024, nous invitons tous les élèves du CE2 à la terminale scolarisés dans une école, un collège ou un lycée adhérent à M24 à réaliser une petite chorégraphie pour mettre leur sport préféré en valeur, ceci à travers une courte vidéo accompagnée d’une musique de leur choix.

Claude ALMODOVAR

Football, basket, ping-pong, équitation, natation, danse, hockey sur glace, athlétisme, volley, pétanque, break dance, judo, tennis… tous les sports sont admis, même les plus confidentiels ! Pourvu que ça bouge et que l’activité physique au service de la santé soit valorisée. 

Essayez d’être inventifs et de vraiment danser votre sport à fond ! Nous allons primer l’originalité et l’énergie déployée !

Photo Claude ALMODOVAR

De nombreux lots sont à gagner : un babyfoot, un bon d’achat JD Sport de 100 euros, un kit de ping-pong, 6 places pour le match OM-Strasbourg, des places pour un match des Spartiates, le kit natation du Cercle des Nageurs, des goodies OM, des cadeaux Sodexo, Crédit Agricole, Riso, un bon cadeau de L’Avi Sourire pour une initiation à l’aviron, des tee-shirt collectors des Jeux Olympiques Paris 2024, des tee-shirts M24… (liste des récompenses non contractuelle).

Bref : ça vaut le coup de participer !

Remise des récompenses avant Noël

Le jury présidé par Muriel Pruvot, présidente de l’association, composé des membres du bureau de M24, se réunira le 6 décembre et la liste des gagnants sera communiquée entre le 9 et le 10 décembre sur notre site internet et sur notre compte Instagram.

Les lots seront remis aux élèves vainqueurs via les établissements scolaires entre le 11 et le 18 décembre.

Photo Claude ALMODOVAR

Voici les règles à respecter pour participer au challenge vidéo 2024 « Danse avec ton sport » :

  • Seuls les élèves des établissements adhérents à M24 peuvent participer (les élèves seront informés du concours par le chef d’établissement ou leurs enseignants à partir de début novembre 2024 ou par voie d’affichage ou en se rendant sur notre site M24 Sport Santé).
  • La vidéo envoyée ne devra pas excéder 60 secondes
  • Le message l’accompagnant devra obligatoirement comporter les noms des élèves, leur classe et le nom de l’établissement, ainsi qu’un numéro de téléphone et/ou une adresse mail de la famille des élèves
  • Le tout devra être adressé à M24 Sport Santé entre le 12 novembre et le 30 novembre au plus tard par mail : nathalie.pilch@m24sportsante.fr OU par message privé via Instagram M24 Sport Santé. Pas sur les deux canaux. Il est recommandé d’éviter les fichiers trop lourds.
  • On peut se filmer seul, à deux ou à trois élèves maximum
  • Une seule vidéo est autorisée par élève ou groupe d’élèves
  • Les noms des lauréats seront publiés sur le site internet de M24 et sur les comptes Instagram et Linkedin à partir du 10 décembre. M24 se réserve le droit de diffuser certaines vidéos, sauf mention express d’un refus de diffusion par les participants. Cette mention n’empêche nullement de participer au challenge.
  • Les lots seront transmis aux établissements scolaires entre le 11 et le 18 décembre

Le bonheur courait sur le terrain de… rugby !

La folie du rugby a déferlé sur Marseille grâce au tournoi des écoles et des collèges organisé par M24. L’occasion de découvrir un sport souvent méconnu des jeunes, de tout donner et de favoriser des rencontres entre élèves de cultures et de religions différentes.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, les élèves marseillais aiment jouer au rugby et ils en redemandent ! Biberonnés au ballon rond avant même de savoir marcher, bien des garçons et des filles de cette ville n’avaient jamais touché un ballon ovale. Mais ça, c’était avant. Avant que M24 ne se jette dans la mêlée en 2023 en organisant sa petite Coupe du Monde de Rugby, à l’ombre de la vraie.

Rebelote en ce 10 octobre 2024 sur le complexe sportif Jean Bouin, antre du Stade Marseillais Université Club. Deuxième édition pour la Coupe de Rugby des Ecoles et des Collèges avec 500 participants plus une vingtaine d’enseignants, une cinquantaine de parents et quinze étudiants de la Faculté des sciences du sport en spécialité Rugby dépêchés pour arbitrer plus de 200 matchs sous la houlette du grand Manitou de l’organisation, le coach sportif Nayssim Belagoune.

Photo Claude ALMODOVAR

Sous un soleil (enfin!) radieux, les équipes composées de 7 joueurs s’affrontaient durant 7 minutes. Placage et contact interdits car la plupart des joueurs découvraient ce sport. C’est donc la version « flag » qui leur a été proposée avec deux drapeaux accrochés à la ceinture qu’il faut arracher pour stopper l’action du porteur de ballon. Ou de la porteuse. Car, et c’est la règle à M24, toutes les équipes se devaient d’être mixtes. Autant vous dire que les minots ont couru comme des lapins sur les magnifiques pelouses synthétiques mises à disposition par le service des Sports de la Ville de Marseille.

Photo Claude ALMODOVAR

A l’arrivée, c’est… le collège ORT-Bramson qui a emporté le Trophée devant Provence 1, Saint-Joseph Viala, le collège Ibn Khaldoun, Vitagliano-Orphelins Apprentis d’Auteuil, et La Viste.

Collège ORT (2ème équipe)

Collège de Provence

Collège de Provence 2

Collège Saint Joseph Viala

Collège Ibn Khaldoun

Chez les primaires, Saint-Barnabé s’est imposé devant Provence, Saint-Charles Camas, Lacordaire, Saint-Mauront et Notre Dame de la Viste. Au moment de la remise des trophées on a vu déferler des vagues de bonheur pur portées par les vainqueurs. La magie du sport opère toujours !

Ecole Saint-Barnabé

Ecole de Provence

Ecole Saint-Charles Camas

Ecole de Provence

Ecole Lacordaire (en haut) et Saint-Charles Camas

Ecole de Provence

Et puis une élève de CM2 de l’Ecole de Provence, Léonie Boutiller du Retail, a été élue « joueuse du tournoi » par les arbitres (photo ci-dessous).

Léonie

Derrière cet insaisissable ballon ovale qui a tant fait courir les enfants se cachait la philosophie de M24 : favoriser la pratique de l’activité physique et sportive afin d’améliorer leur santé. Or nous savons bien que dans cette tranche d’âge, la sédentarité et la malbouffe font des ravages. Les adolescents de 2024 ont ainsi perdu 40% de capacités cardiovasculaires par rapport à ceux de l’an 2000 ! Ahurissant, non ? En fait, scotchés à leurs écrans, nos gosses ne bougent plus beaucoup.

La joie des vainqueurs

Autre objectif que rappelle la présidente de l’association, Muriel Pruvot : favoriser la rencontre entre des jeunes des différents quartiers de Marseille qui n’ont pas l’occasion de se côtoyer.

Assez de bla-bla maintenant ! Regardez donc la vidéo en tête de cet article et écoutez les témoignages des enfants et de leurs profs, vous comprendrez mieux ce qui se joue à travers de telles rencontres. Et que l’on peut résumer ainsi : le sport change nos vies. Et ça tombe bien : c’est le slogan de M24 !

Le coin des remerciements :

La Ville de Marseille pour la mise à disposition des terrains et le SMUC via Pierre Vigouroux pour l’accueil et l’ouverture de son club house transformé en QG.

La Faculté des Sciences du Sport, particulièrement le doyen Christophe Bourdin et le vice-doyen Rémy Casanova, pour avoir autorisé 15 étudiants à encadrer les matchs. Ils ont été au top (tous vêtus d’orange aux couleurs de M24, merci les gars !).

Le coach Nayssim et ses étudiants.

Sodexo pour son accompagnement bienveillant afin de nourrir les bénévoles (Nicolas Brodbeck le fidèle des fidèles intronisé barista en chef, et le célébrissime Michel !).

Sumian pour avoir offert un transport gratuit en car aux élèves des quartiers Nord les plus excentrés.

Le photographe professionnel Claude Almodovar pour avoir immortalisé – et avec quel talent ! – cette journée.

La dream team M24, enthousiaste, solide comme un roc et sur le pré dès 8h du matin : Muriel Pruvot, Christine Rabier, Cathy Boyer, Dominique Rabier, Eric Martelli, Jean-Luc Viala, Claude Labit, Nayssim Belagoune et votre serviteur.

Photo Claude ALMODOVAR

La saison « fantastolympique » de M24 !

5 tournois avec 2 500 élèves, des conférences, des vidéos santé, des matchs de hockey, de foot et de water-polo en pagaille… La saison 2 de M24 Sport Santé a fait un tabac. Découvrez le résumé en images. La saison 3 se prépare ardemment !

Saison 2. Puissance 10. Notre association vient de clôturer sa deuxième année d’activité en fanfare avec un carton plein d’activités. On avait imaginé une année fantastique pour l’année olympique. Personne n’a été déçu ! M24 Sport Santé a d’ailleurs décroché le label officiel « Impact 2024 » qui valorise le rôle social du sport.

Voici quelques chiffres qui attestent de cette réussite : d’octobre 2023 à juin 2024, cinq tournois ont réuni 2 500 élèves comme vous pouvez le voir dans la vidéo; les conférences ont rassemblé 1 000 collégiens et nos partenaires sportifs (Olympique de Marseille, Cercle des Nageurs ou Spartiates) ont accueilli 5 000 membres de M24 (élèves, parents et enseignants) tout au long de l’année scolaire pour assister à des rencontres sportives de hockey sur glace, water-polo et football féminin.

Tournoi de flag rugby le 12 octobre 2023

Grâce au parrainage de l’OM, nous avons pu en février dernier recevoir 250 collégiens pour une conférence sur les bienfaits du sport au coeur du stade Vélodrome et organiser un tournoi de foot pour 200 filles à l’OM Campus le 24 juin. Des expériences inoubliables.

Tournoi de foot des collégiennes à l’OM Campus le 24 juin 2024

Déjà 50 000 vues de nos vidéos santé !

A cela, il convient d’ajouter la production de 35 vidéos éducatives sur des thèmes de santé diffusées via la plateforme Aplim EcoleDirecte, sur YouTube, Instagram et Linkedin qui dépassent les 50 000 vues en quatre mois.

Dans chacune de nos activités, nous restons concentrés sur l’objectif qui est au fondement de la création de M24 : favoriser la pratique de l’activité physique au service de la santé de nos enfants. Le Relais Natation du 23 mai dernier au Cercles des Nageurs en est un exemple éloquent (photo ci-dessous).

Relais Natation au Cercle des Nageurs.

5 nouvelles recrues à la rentrée

A ce jour, 25 écoles, collèges et lycées font partie de M24. Des établissements publics et privés. 5 nouveaux établissements nous rejoindront en septembre dont 3 situés dans les quartiers Nord, un à l’Est et la Cité scolaire internationale Jacques Chirac qui ouvrira ses portes dans deux mois dans le quartier d’Arenc.

A noter également que de nouveaux partenaires nous ont ralliés durant cette 2e saison : Treizième Homme/Olympique de Marseille, Aplim Ecole Directe, le transporteur Sumian, le club d’aviron L’Avi Sourire, le Crédit Agricole Alpes Provence, Riso Reprographie. Et l’une des très belles surprises de l’année, c’est la qualification arrachée de haute lutte pour les Jeux Paralympiques en aviron par notre administrateur Alexis Sanchez. Il va en avoir à raconter à nos élèves !

Journées olympiques au SMUC en avril 2024

C’est le 26 septembre que la présidente de l’association Muriel Pruvot dévoilera le programme de la saison 3, avec une première manifestation sportive le 10 octobre sur les terrains du SMUC : un tournoi de flag rugby pour 600 élèves de primaire et de collège.

La grande conférence au stade Vélodrome le 13 février 2024

Nos filles, le foot, l’OM : c’est Marseille bébé !

Celui qui a dit que les filles n’aiment pas jouer au foot n’a jamais mis les pieds à Marseille. Car elles adorent ça ! Preuve en a été donnée ce 24 juin dans le temple local du foot féminin, l’OM Campus. Un vrai feu d’artifice de buts, de congratulations, de cris de victoire signé M24.

Avec en toile de fond les collines de Marseilleveyre d’un côté et la Bonne Mère de l’autre, l’écrin de verdure synthétique a accueilli le premier tournoi intitulé « Le foot donne des Elles ». Réservé aux collégiennes des établissements adhérents à M24, il a été organisé en collaboration avec l’Olympique de Marseille qui soutient depuis un an notre initiative d’ouvrir la pratique du ballon aux filles.

« Pardon, tu n’as pas mal ? »

200 joueuses de 10 à 15 ans se sont ainsi retrouvées sous un soleil ardent pour aller décrocher la coupe. Chacune de 18 équipes a livré entre 6 et 7 matchs de dix minutes. Etait-ce trop ?

Mais non ! Déterminées comme des lionnes, préparées et coachées par leurs professeurs d’EPS, ces élèves ont fait montre d’une ardeur farouche. Et vous savez quoi ? Quand l’une faisait tomber son adversaire, elle lui disait « Pardon, ça va, tu n’as pas mal ? » Et s’il n’y avait pas de pitié dans la lutte pour le ballon, on n’entendit jamais les jérémiades – voire pire – que l’on trouve souvent dans les rencontres masculines. Franchement, ces filles nous ont donné une leçon de fair-play, d’énergie, de joie. Jusqu’à la remise des coupes où toutes les équipes s’applaudirent mutuellement et chaleureusement.


Ibn Khaldoun-Lacordaire : une équipe inédite !

Pour illustrer notre propos, on va vous raconter une scène magnifique. Quand le collège catholique Lacordaire débarqua de son 13e arrondissement au stade de Mazargues, il leur manquait 4 élèves pour composer l’équipe attendue sur le tournoi des 4e-3e. Idris Labane, le prof du collège musulman Ibn Khaldoun du 15e arrondissement, avait prévu 4 remplaçantes. Ni une ni deux, il discute avec ses élèves, qui acceptent de faire cause commune avec Lacordaire. Et voici nos huit jeunes filles – 4 et 4 – ne se connaissant pas mais se tapant la bise illico, avant de revêtir la même chasuble jaune pour affronter leurs adversaires.

A l’OM, « on est très fiers »

« Ce tournoi, c’est tout ce qu’on a envie de voir en ce moment, souligne Cécilia Barontini, directrice de Treizième Homme, l’entité sociale de l’Olympique de Marseille qui a mis à disposition ses équipes et le campus. On a le plaisir d’accueillir ces établissements qui représentent l’enseignement public et l’enseignement privé de toutes les confessions. On est très fiers, et je pèse mes mots ! Car vraiment, ça nous fait chaud au coeur de recevoir ce tournoi. C’est le premier, et il y en aura d’autres !« 

« C’est trop bien ici, témoigne une blondinette échevelée de l’Ecole de Provence. Et en plus on joue beaucoup de matchs ! » Toutes les participantes finiront la journée rincées, c’est sûr ! Véronique Brunel, cheffe d’établissement du collège Saint-Mauront situé dans le quartier éponyme face à la cité Félix-Pyat (3e arrondissement) réputé le plus pauvre d’Europe, renchérit : « Il est très important que nos élèves voient qu’on les encourage dans la pratique du sport. C’est important pour leur santé, pour leur sociabilité, pour découvrir un sport mais aussi des camarades d’autres établissements. »

L’alchimie autour du sport fait des merveilles

Vanessa Zeitoun, directrice de l’ORT dans le quartier populaire de la Capelette (10e arr.), est sur la même longueur d’onde. Au fil du temps, on perçoit bien une des vertus des réunions sportives orchestrées par M24 : elles offrent à des établissements, leurs élèves, leurs enseignants et leurs directions, l’opportunité de nouer des contacts qui auraient été impensables autrement. Ils sont précieux. Tout ça, cette alchimie constructive autour du ballon et plus globalement du sport mis au service de la santé des enfants, c’est Marseille bébé !

Partenaire historique de M24, le doyen de la Faculté des sciences du sport (Aix-Marseille Université) a, lui aussi, poussé une pointe jusqu’à l’OM Campus. « C’est assez remarquable de trouver au même endroit des centaines de jeunes filles qui sont d »horizons différents, de culture différentes, s’enthousiasme le professeur Christophe Bourdin. Ce sont toutes ces valeurs du sport que nous essayons de développer avec nos étudiants, valeurs qu’on retrouve ici.« 

Provence et St Joseph Viala vainqueurs, St-Charles Camas et St-Mauront challengers

Thomas Klosowski a des yeux partout au bord des quatre terrains où s’époumonnent les minottes. Cheville ouvrière de ce tournoi pour l’OM (avec Hector Emptaz et Florian Bernet), il se régale des dribbles et boulets de canon : « C’est d’un bon niveau, confie-t-il un peu étonné. Il y a des collégiennes qui s’en sortent très bien !« 

Les parties sont âprement disputées. Les élèves s’entraînent depuis des semaines, voire des mois, dans la cour de leur collège, dans la perspective de ce jour. A 15 heures, les résultats tombent. L’Ecole de Provence s’impose d’un cheveu devant Saint-Charles Camas chez les 6e-5e après une longue séance de tirs au but. Le collège juif ORT-Bramson grimpe sur le podium après un match enfiévré contre Lacordaire. Les établissements Henri-Wallon, Vitagliano-Orphelins Apprentis d’Auteuil, Elsa-Triolet et Ibn Khaldoun composent le reste du tableau.

Chez les 4e-3e, c’est Saint Joseph Viala qui décroche la première place en s’imposant difficilement cependant devant Saint-Mauront. Le collège Henri-Wallon remporte la petite finale face à Ibn Khaldoun. Saint-Charles Camas, Provence, Elsa-Triolet et l’alliance Ibn Khaldoun-Lacordaire complètent le classement.

Elles ont joué contre l’OM !

Cerise sur le gâteau, toutes ces collégiennes ont pu se mesurer aux U10 de l’OM pour les 6e-5e et aux U12 pour les 4e-3e. Ces joueuses recrutées par les sélectionneurs du club s’entraînent plusieurs fois par semaine sur l’OM Campus. A 10 ans, leur niveau est déjà époustouflant.

Dur dur pour nos collégiennes car les Olympiennes font trembler les filets à tour de bras ! Mais c’est également important pour ces élèves de jouer contre le « vrai » OM et de comprendre aussi le niveau d’investissement nécessaire pour évoluer à haut niveau. « Cela représente une très bonne expérience« , se réjouit Idris Labane (Ibn Khaldoun).

Au moment de la remise des coupes, Muriel Pruvot, présidente de M24, et Dominique Rabier, vice-président chargé du sport, pouvaient savourer la réussite de cet incroyable programme sportif autant que social déployé depuis l’automne avec le soutien de l’OM. Il a été suivi au-delà des espérances puisque 10 collèges l’ont déjà rejoint.

Du foot, mais pas que…

Vous l’aurez compris, il ne s’agit évidemment pas que de foot. Mais aussi de place faite aux filles, de valorisation du sport à un âge où beaucoup décrochent par une sourde pression culturelle qui veut que les filles, ça ne joue pas au foot. Et puis ce sport est émancipateur, il procure de la joie et tisse des liens de solidarité. Il permet la rencontre de personnes différentes, comme on l’a si bien vu ce 24 juin 2024.

Marie-Laure Guidi, invitée d’honneur, pouvait dérouler l’engagement de la Fondation pour Marseille qu’elle préside. Avant la remise des trophées, elle a lu la Déclaration universelle de la cohésion humaine par l’éducation imaginée par les Femmes de la Méditerranée. Un texte généreux applaudi par les 200 élèves et leurs encadrants.

Merci aux bénévoles, à l’OM, aux infirmières et à… la future mariée !

Merci à l’équipe de Sodexo dont son directeur Pierre-Thomas Jean et l’ardent Nicolas Brodbeck, aux autocars Sumian qui ont offert le transport pour les collèges excentrés, à l’OM et Cécilia Barontini avec sa team avec Thomas Klosowski, Hector Emptaz et Florian Bernet, sans oublier la régisseuse du campus Noure Akkaz.

Il y avait bien sûr les anonymes vêtus d’orange, la couleur de M24, qui ont eux aussi tout donné pour faire de cette journée une fête dont les élèves se souviendront longtemps, les voici : Christine Rabier, Claude Labit, Nathalie Pilch-Bareste, la présidente Muriel Pruvot et le vice-président Dominique Rabier (ainsi que votre serviteur) étaient au four et au moulin. Les infirmières bénévoles Hélène Gérard et Virginie Tardieu ont soigné des tas de bobos. 

Mention spéciale à Lorie Debarge, prof d’EPS à l’Ecole de Provence, qui a coordonné toute la partie sportive… à seulement 15 jours de son mariage ! Il fallait le faire, jongler entre les tableaux des matchs, compter les ballons et lister les élèves… tout en faisant les essayages de robe blanche et en gérant le plan de table. Les collégiennes et ses collègues enseignants lui ont réservé une formidable ovation ! A Marseille, le foot porte toujours bonheur !

3 lycéens et 4 douaniers au sifflet

Merci encore aux arbitres qui ont enquillé les kilomètres de course : parmi eux 3 élèves de seconde (Ilyes Biyi de Saint-Charles Camas, Haroutioun Hatchadourian et Kelyan Hoannessian de ORT-Bramson) en fidélité au principe cher à M24 que les plus grands encadrent les plus jeunes, et quatre douaniers du port de Marseille, membres d’honneur de M24, qui avaient pris un jour de congé pour l’occasion (Denis Terribile, Mehdi Mekadmi, Stéphane Nicolas et Karim Sahraoui). Ca filait droit… au but !

Rendez-vous le 26 septembre au Cercle des Nageurs pour le dévoilement de la saison 3 de M24 Sport Santé. On y retrouvera du foot et l’OM car… on n’arrête pas une formule qui gagne !

110 élèves font le grand plongeon

Ils ont participé au 2e Relais Natation organisé par M24 et le Cercle des Nageurs de Marseille. L’occasion de vivre un cours de natation dans la piscine olympique et même de remporter une course. Avant d’être recrutés par le club ? Eh oui, c’est possible !

« C’est quand même grand ! Et… c’est profond de combien ? » Arrivé de l’école élémentaire du boulevard Barnier dans le 15e arrondissement, ce garçon s’inquiète un peu en découvrant la taille du bassin olympique du Cercle des Nageurs de Marseille : 50 mètres de long et 2,40m de hauteur d’eau. Il est vrai que cet équipement où s’entraînent les nageurs professionnels et les poloïstes en vue des JO a de quoi impressionner les enfants qui ne vont que rarement dans leur piscine de quartier.

Ils participent en ce 23 mai 2024 à la 2e édition du Grand Relais organisée par notre association, en partenariat avec le prestigieux club de natation. Une expérience magique pour ces 110 enfants du CE2 au CM2 et leurs enseignants venus des secteurs de La Castellane, Saint-Barnabé et du Camas. Le site est à couper le souffle. Derrière les baies vitrées s’étire la rade de Marseille avec le Château d’If, le Frioul et le bleu de la mer à perte de vue.

Certains n’ont pas nagé depuis 3 ans

« Pour certains de mes élèves de CM2, c’est la première séance de natation depuis le CE1, confie Sébastien Garzon, professeur à l’école Barnier et directeur de l’association ASC Littoral qui promeut l’apprentissage de la nage chez les enfants des quartiers Nord durant les vacances. A l’âge de 7 ans, beaucoup n’ont jamais mis les pieds dans l’eau. Alors avant d’apprendre à nager il faut les initier à la découverte du milieu aquatique, à s’immerger. » On part de loin pour des enfants qui ont pourtant la mer à 10 mn de bus. Mais la mer, quand on ne sait pas nager, c’est dangereux.

Les 110 élèves sont scindés en deux groupes. Les moins habiles vont avec Frédérique, la maître nageuse du Cercle, qui les équipe de ceintures et de frites pour assurer leur flottaison. L’objectif est de leur faire parcourir 25 mètres, le long du mur où ils peuvent se tenir si besoin.

Les bonnets blancs à la queue-leu-leu

Le directeur de l’école de natation, Pascal Forassassi, prend le deuxième groupe, celui des nageurs supposément confirmés… car quelques-uns prennent le bouillon au premier saut ! Une dizaine de jeunes éducateurs de l’association Le Grand Bain prêtent main forte pour canaliser et surveiller les enfants.

Durant une heure, les exercices s’enchaînent dans un joyeux brouhaha. Les minots s’en donnent à coeur joie, multipliant les courses pour les plus habiles. Du côté des débutants, Frédérique met la pression. « Il faut un peu les bouger, les inciter à faire plusieurs parcours. Mais globalement, je trouve qu’ils se débrouillent bien. » Ainsi voit-on avancer à la queue-leu-leu les têtes coiffées du bonnet blanc collector remis par le Cercle des Nageurs.

« Ils ont tous touché le fond ! »

Une heure plus tard, Frédérique jubile : « Ils ont tous fait le i et ont touché le fond, alors qu’au début certains avaient peur de se jeter à l’eau. » Les enseignantes savourent l’instant, tout comme Dominique Rabier, prof d’EPS en retraite spécialiste de natation et vice-président de M24 : « Il y avait un petit qui avait du mal à nager en début de séance. Puis il a réussi à faire les 25 m en s’accrochant un peu au mur, c’est vraiment bien ! »

Présidente de l’association, Muriel Pruvot rayonne : « Ces enfants vivent un moment inoubliable dans un lieu magique. Notre partenariat avec le Cercle des Nageurs est vraiment très positif. »

Appel aux nageurs de 5 à 10 ans

A la sortie du bassin, Romain Barnier, nageur multi-médiaillé devenu directeur sportif, confirme l’engagement du club au service des enfants des quartiers. Il propose même de relayer un appel du Cercle vers les établissements scolaires adhérents de M24 pour inviter tous les enfants de 5 à 10 ans à participer à la prochaine journée de détection afin d’avoir une chance d’intégrer l’école de natation !

Avant la remise des coupes sur la terrasse surplombant la Méditerranée et la plage des Catalans, 6 nageurs – 3 filles, 3 garçons – par classe participent au relais final. Les élèves de cours moyen de Saint-Barnabé l’emportent, devant les classes de Saint-Charles Camas en 2e et 3e positions, l’école Barnier s’adjuge la 4e place et les plus jeunes de Saint-Barnabé remportent le 5e trophée.

Maman, la coupe a fait un trou dans le sac !

Il est 16h lorsque les enfants repartent vers leurs écoles – les plus éloignés en car grâce à la participation gracieuse de l’autocariste Sumian. Ils ont les cheveux humides et le sourire jusqu’aux oreilles d’avoir vécu une telle expérience. « On peut garder le bonnet de bain ? » Ben oui, c’est cadeau du Cercle ! Un élève de Saint-Barnabé nous montre avec fierté son sac à dos gonflé comme une outre : « C’est la coupe des vainqueurs ! Elle est tellement grosse qu’elle a fait un trou dans le sac ! C’est pas grave. » C’est maman qui va être contente…

Rendez-vous le 24 juin à l’OM Campus

Le dernier rendez-vous sportif de la saison pour M24 se déroulera lundi 24 juin à l’OM Campus. Il regroupera 200 collégiennes issues d’une dizaine d’établissements dans le cadre de l’opération M24 « Le Foot donne des Elles ». En partenariat avec OM Fondation-Treizième Homme, elle vise à permettre la pratique du ballon rond chez les adolescentes des collèges.

Conseils de pros pour être un collégien en bonne santé

180 collégiens ont profité des recommandations d’un médecin, d’une nutritionniste et d’un champion du monde pour mieux manger et bouger.

Les adolescents sont passionnés par ce qu’ils mangent. La preuve en a été donnée vendredi dernier à l’occasion de la conférence intitulée « Alimentation, sport, surpoids : et si on en parlait ? » Elle était proposée par M24 et accueillie par l’ORT- Léon Bramson, établissement adhérent à notre association, situé dans le 10e arrondissement de Marseille.

Après les lycéens l’an dernier, la directrice de l’ORT Vanessa Zeitoun a voulu faire profiter les plus jeunes des conseils des experts réunis pour l’occasion : le docteur Hervé Collado, médecin du sport, la nutritionniste Cécile Capdeville, et le champion du monde de voile, Kevin Fischer. « On se rend compte que les élèves retirent des enseignements précieux pour leur vie de tous les jours« , souligne Mme Zeitoun. « Certains de ceux ayant assisté à la réunion en 2023 font plus attention à ce qu’ils mettent sur leur plateau à la cantine« , abonde une responsable éducative.

L’avalanche de questions qui a suivi l’exposé des spécialistes témoigne en effet de l’intérêt des 180 filles et garçons âgés de 10 à 15 ans rassemblés ce matin-là dans le gymnase. « C’est bien de boire de l’eau le matin ? » Réponse de Cécile Capdeville : « C’est indispensable. L’eau est la seule boisson nécessaire. Attention aux jus de fruits pleins de sucre et encore plus aux sodas dont la consommation doit rester exceptionnelle. » Avec une anecdote qui a surpris les jeunes : « Vous savez que l’Oasis tropical ne doit pas sa couleur aux oranges, mais à une épice, le paprika ? » Mise en garde également sur les boissons « zéro sucre » et « light » : « Elles contiennent beaucoup d’additifs, qui peuvent, à forte concentration, provoquer des troubles digestifs et sont cancérigènes.« 

Le petit-déjeuner oublié…

« C’est bien de devenir végétarien ? » Réponse : pourquoi pas, si on est suivi par un professionnel pour éviter d’avoir des carences en vitamines ou en fer. « Faut-il prendre un petit-déjeuner ? » Absolument ! Or une enquête interne au collège, coordonnée par la professeure Pauline Ollier et réalisée par des élèves de la classe de première spécialité HGGSP (science politique), a révélé que 2 élèves sur 10 partent le ventre vide et que près de 4 sur 10 ne mangent pas tous les matins. A l’arrivée, c’est une majorité des élèves de la 6e à la 3e qui ne petit-déjeune pas tous les jours.

« Ce repas est l’un des plus importants de la journée, il apporte 25% à 30% des besoins journaliers. Si vous le sautez, vous risquez d’être fatigués, de manquer d’énergie et donc de concentration durant les cours« , explique la nutritionniste. Alors comment composer un petit-déj’ équilibré ? « Il faut un produit céréalier mais attention aux céréales qu’on achète au supermarché, elles sont trop sucrées. Mieux vaut du pain sur lequel on peut mettre un peu de beurre et de confiture ou de préférence du fromage. Ajoutez un produit laitier, un fruit et une boisson qui peut être de l’eau.« 

« Et si je bois un café noir, c’est bien ? » interpelle un garçon de 3e. « Pas de problème ! » Mais pas accompagné de viennoiseries qui ne sont pas recommandées. Elles sont trop grasses, trop sucrées. Une bombe énergétique de piètre qualité. Combien d’enfants s’en gavent pourtant le matin et au goûter ? Beaucoup ! Préférez un fruit ou un morceau de pain avec du chocolat.

Le surpoids provoque des maladies graves

Car évidemment, les mauvaises habitudes alimentaires engendrent la prise de poids. En France, un ado sur 5 est en surpoids et plus on vieillit, plus ça s’aggrave avec un adulte sur 2. « Le problème du poids, ce n’est pas une question d’esthétique, prévient Mme Capdeville. Non ! C’est un problème de santé car le surpoids et encore plus l’obésité provoquent des maladies graves. »

Dans l’enquête présentée par Emilie et Volodia, élèves de première, il apparaît encore que 55% des collégiens mangent au fast-food au moins une fois par semaine. C’est beaucoup trop. Et que dire des lycéens qui, de leur aveu même, y vont encore plus fréquemment, surtout à partir du moment où ils ne déjeunent plus à la cantine mais en dehors du lycée…

3 élèves sur 4 font du sport en dehors du collège

Et l’activité physique dans tout ça ? C’est le docteur Collado, chef de service à la clinique Saint-Martin Sport et vice-président de M24, qui en a décortiqué les bienfaits. Les élèves de l’ORT-Bramson ont plutôt la pêche. Est-ce l’influence de leurs formidables enseignantes d’EPS, les volcaniques Catherine Boyer et Emmanuelle Elbaz ? Peut-être… En tout cas, 75% des répondants à l’enquête interne pratiquent un sport en dehors des heures d’enseignement en EPS. Le problème est que ce chiffre a tendance à généralement reculer avec l’entrée au lycée et encore plus à l’approche du Bac.

« En France, on est nuls ! »

Le Dr Collado leur parle cash : « A votre âge, on devrait faire une heure d’activité physique par jour selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé. Mais en France on est nuls ! Sur 145 pays étudiés, on est 130e ! Chez nous 80% des garçons et 90% des filles n’atteignent pas ce niveau d’activité. »

En cause, un emploi du temps souvent surchargé, des cours à rallonge en fin d’après-midi et des devoirs à n’en plus finir quand on entre au lycée. Sans compter l’impact des écrans qui fait que les jeunes sortent beaucoup moins. Le résultat est connu : c’est la cata!

Leur coeur fonctionne moins bien

« Entre les enfants nés avant l’an 2000 et ceux nés après – donc vous-mêmes -, le coeur fonctionne 25% moins bien, alerte le médecin. Il y a des implications au fait que vous soyez moins en forme avec le développement de maladies comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’obésité, qui entraînent des maladies cardiaques, des infarctus de plus en plus jeune, des accidents vasculaires cérébraux. N’oublions pas les problèmes « mécaniques » : l’arthrose, l’usure des articulations des genoux et des hanches. Donc on les remplace par des prothèses en métal dès 45 ou 50 ans maintenant. Avant, c’était plutôt à 65 ans… L’activité physique est également importante pour notre santé mentale. »

Ils ont du mal à dormir à cause des… écrans ?

A la surprise des enseignants et des orateurs, plusieurs questions ont porté sur le sommeil. Des enfants de 6e et 5e ont confié ne pas bien dormir, se réveiller souvent et se sentir fatigués. Le médecin y voit indubitablement l’effet négatif des écrans qui stimulent trop le cerveau. « Evitez les écrans deux heures avant d’aller vous coucher, sinon votre sommeil risque d’être de mauvaise qualité.« 

Conclusion du Dr Collado : « Toutes ces maladies entraînent la mort prématurée. Malheureusement, votre génération est peut-être la première qui vivra moins longtemps que celle de ses parents.« 

Un manque de bonne fatigue

Voilà qui fait un peu réfléchir… Kevin Fischer a délivré ses conseils au jeune auditoire fasciné par l’expérience du champion de France et champion du monde de voile. « J’ai débuté la voile à 8 ans et le sport m’a d’abord permis de voir du monde, de faire une activité à l’extérieur. Alors pour vous, quand on vit dans une région comme celle de Marseille, c’est vraiment fantastique. Ensuite mon corps est devenu mon « outil de travail ». Je dois veiller à la diététique, au sommeil. Si vous passez la journée assis à l’école puis que vous vous asseyez sur le canapé ou sur votre lit en rentrant chez vous le soir, au moment de vous coucher, vous ne serez pas fatigués !« 

Quel sport préconisent ces spécialistes ? « Celui que vous aimez ! » répondent-ils en choeur. « Privilégiez le sport que vous pratiquez avec le plus de plaisir« , insiste Kevin Fischer. Et il n’y a pas de mal à changer de sport parce qu’on n’y trouve plus son épanouissement. Tout le monde n’est pas destiné à devenir champion du monde, ou même champion de Provence. On peut s’accomplir dans bien d’autres domaines, heureusement… A condition d’être bien dans son corps.

Les lycéens face aux stupéfiants pouvoirs du cerveau

L’association M24 met en lien des sportifs, des acteurs de santé et les jeunes. Elle a permis aux élèves du lycée St Charles Camas (Marseille, 5e arrondissement) suivant la spécialité SVT de donner du sens à leurs apprentissages. En effet, en Sciences de la Vie et de la Terre, les élèves abordent le fonctionnement du corps humain et la santé. Ce thème intéresse énormément les lycéens.

Le médecin leur dévoile quelques mystères

En classe de terminale spécialité SVT, est évoqué le fonctionnement du cerveau. Les élèves découvrent alors à quel point le cerveau est un organe fascinant! Cette année, grâce à M24, les terminales de St Charles Camas ont pu dépasser le cadre du programme lundi 18 mars, grâce à la venue dans leur lycée du docteur Maxime Delaune, médecin spécialisé dans la rééducation fonctionnelle exerçant à la Clinique Saint-Marin Sport, qui les a aidés à percer quelques-uns des mystères de notre cerveau.

 

Alexis Sanchez a perdu ses deux jambes dans un accident de moto. Avant de rencontrer les lycéens, il a expliqué aux élèves de cours moyen comment la pratique de l’aviron l’a aidé à surmonter son drame. Il espère participer aux JO de Paris.

Il a pu leur expliquer comment cet organe était capable d’adaptation après un accident en leur parlant de la plasticité cérébrale. Les élèves de terminale spécialité SVT avaient préparé cette intervention et avaient de nombreuses questions à lui poser. Le docteur Delaune a su satisfaire leur curiosité avec des exemples concrets qui vont donner plus de sens à leur apprentissage, se félicite la responsable pédagogique du lycée, Marianne Roux.

Comment Alexis a réappris à marcher

Les élèves de première spécialité SVT se sont joints à leurs aînés pour assister à cette intervention. Eux aussi ont montré un grand intérêt pour ce sujet qu’ils n’aborderont pourtant que l’an prochain en classe. Grâce à cette intervention, ils auront déjà acquis de belles connaissances dès cette année!

A la fin de cette intervention, le groupe a été rejoint par Alexis Sanchez, sportif en para-aviron et double amputé des jambes. Membre de l’équipe de France, il s’entraîne au club marseillais de L’Avi Sourire. Alexis a livré un magnifique témoignage sur son parcours, sur la façon dont il a réappris à marcher après son accident de moto voilà quatre ans, et sur la manière dont le sport a été une force incroyable pour lui pour aller de l’avant. « Alexis, par son authenticité et son optimisme, nous a permis de vivre un très beau moment qui restera longtemps dans nos mémoires!« 

« Les élèves sont sortis ravis de cet après-midi riche en enseignements, souligne Mme Roux. Quand le monde extérieur, le monde réel, entre dans l’école, cela est source de moments intenses et cela donne énormément de sens aux apprentissages. Une très belle expérience à vivre.« 

Une expérience que les plus jeunes ont pu également appréciée. En effet, le rameur a rencontré les élèves de cours moyens dans le cadre d’une sensibilisation au handicap. Pour comprendre comment le sport permet d’affronter et surmonter les plus graves accidents de la vie. 

Ce fut un moment d’échange intense. Et comme le dit souvent Alexis aux jeunes : « Si vous avez vos deux jambes, et c’est le cas pour la plupart d’entre vous, j’ai un seul conseil : profitez-en ! Faites du sport ! »

Avec Clara, Arthur et Roselène, le sport rend vraiment plus fort !

Réunis par M24, 250 élèves se sont retrouvés au Vélodrome pour parler des vertus du sport qui permet de surmonter les difficultés de la vie. Ils sont repartis gonflés à bloc après avoir entendu des témoignages incroyables de champion(ne)s.

Le célèbre pédopsychiatre Marcel Rufo en a entendu des vertes et des pas mûres en 50 ans de carrière. Il sait tout des raisonnements adolescents. Pourtant, il n’en est toujours pas revenu de la spontanéité généreuse des 250 jeunes Marseillais qu’il avait face à lui mardi dernier, dans les salons de l’Orange-Vélodrome !

Rassemblés par notre association et sa présidente Muriel Pruvot, avec OM Fondation et le soutien de Sodexo, pour discuter du thème « Comment le sport nous rend plus forts », ces collégiens et lycéens sont venus de 8 établissements et des quatre coins de la ville (Capelette, La Viste, Cabucelle, Saint-Giniez, Saint-Mauront, Castellane, Le Camas…). Face à eux, 3 médecins – le Pr Rufo donc, la Pr Brigitte Chabrol et le Dr Hervé Collado – et deux sportives de haut niveau, la championne de France de natation handisport Clara Mattei, et la footballeuse professionnelle de l’OM Roselène Khezami. Ces dernières ont capté toute la lumière.

Le message d’Arthur, triple médaillé d’or paralympique

Et puis il y avait un bonus à ce plateau d’invités : la présence en visio du triple champion paralympique de ski, Arthur Bauchet. Depuis le Japon, le Varois leur a adressé un message émouvant. Victime d’une maladie qui provoque la dégénérescence musculaire, chacune de ses descentes peut se terminer en crise douloureuse qui arrache des cris au slalomeur, avec les jambes qui vibrent de manière incontrôlable et violente, comme les élèves ont pu le constater sur un reportage.

Celle qui l’a soigné à l’hôpital de la Timone, la professeure Brigitte Chabrol, a témoigné de son courage et malheureusement confirmé qu’il n’y aurait pas de rémission. Un jour, peut-être proche, Arthur Bauchet ne pourra plus skier car ses jambes ne le porteront plus. « Déjà aujourd’hui il se déplace souvent en fauteuil. Mais il a un moral et une volonté incroyables et toute l’équipe de l’hôpital est étonnée et admirative de ce qu’il réussit. » Question d’un garçon : « Mais il ne risque pas de se faire très mal s’il tombe ? » Réponse de la médecin : « Pas plus que n’importe qui. Et je ne suis pas inquiète, il a une musculature qu’aucun de vous n’a, sinon il n’y arriverait pas.« 

Clara, amputée des jambes à l’âge de 9 mois

Le décor était planté pour l’intervention de Clara Mattei. La nageuse marseillaise qui s’est présentée en fauteuil roulant a embarqué toute la salle avec elle. Simplement, elle a raconté sa joie de vivre, de nager, de rencontrer d’autres sportifs et elle s’estime chanceuse de participer aux compétitions.

Une vague d’émotion parcourt l’assistance lorsqu’elle raconte qu’elle a dû être amputée des deux jambes au-dessus des genoux à l’âge de 9 mois à cause d’une maladie qui faisait que ses membres n’étaient plus irrigués aux extrémités. Les doigts ont suivi peu après, la paume de la main est partie également. Les avant-bras sont couturés de cicatrices. Les jeunes spectateurs imaginent les souffrances, se demandent combien de fois on l’a opérée. Ils sont stupéfaits. Aucun pathos chez Clara cependant, elle les fait même rire.

Dispensée de sport car handicapée !

« A l’école, j’étais dispensée de sport, lâche-t-elle. Je pouvais aider les profs à porter les ballons, c’est tout, ou à installer les filets de volley mais je n’y arrivais pas, j’étais trop petite. » Clara a été mise sur la touche des terrains de sport durant toute son adolescence à cause de son handicap.

Alors les questions fusent : « Vous n’êtes pas triste ? » Réponse : « Pouquoi serais-je triste ? Je suis heureuse de pouvoir nager. » « Vous avez toujours accepté votre handicap ? » « A l’adolescence je cachais ma main gauche, puis je l’ai acceptée. » Clara confie qu’au lycée, c’était plus facile qu’au collège, question de maturité des élèves peut-être.

La malice de la nageuse

« Vous n’êtes pas désavantagée quand vous nagez contre des personnes qui ont leurs jambes ? » « Ces concurrents ont en effet leurs jambes mais il ne peuvent pas s’en servir pour se propulser car elles ne fonctionnent pas, du coup c’est un avantage de ne pas avoir de jambes, on tourne plus vite au bout du couloir dans la piscine et ça me permet de gagner. Il n’y a pas que des désavantages à n’avoir pas de jambes ! » lance malicieusement la championne de France.

Les questions sont cash, les médecins s’en amusent tout en louant la spontanéité des élèves. « Et si on vous proposait d’avoir des jambes normales ? » « Je dirais non ! Mes jambes sont très bien. Je garde mes petites prothèses et mes petits moignons ! » Applaudissements et éclats de rire dans la salle, grand sourire de Clara. Le public est conquis.

Nouvelle opération pour supporter ses prothèses

Pour ces adolescents, il est alors bien évident que le sport rend plus fort. Car la Marseillaise qui travaille à l’Hôpital Européen leur confie qu’elle s’est mise tardivement à la natation, qui lui a prodigué de grandes joies : déjà 2 titres de championne de France en 2022 et 2023. Elle se projette vers les Jeux Olympiques 2028 à Los Angeles. Car pour Paris 2024, c’est cuit : depuis cinq mois Clara est en rééducation dans un centre spécialisé à Hyères, dans le Var. Clouée sur son fauteuil.

Elle a dû subir une intervention chirurgicale délicate à l’hôpital de la Conception pour réadapter ses moignons à ses prothèses. C’était devenu trop douloureux, elle ne pouvait plus marcher. Le combat n’est pas encore gagné, mais rien n’arrête Clara. « J’espère rentrer chez moi en avril. » Sept mois de galère pour espérer se passer du fauteuil… Sans se départir de sa bonne humeur.

« Votre génération est plus accueillante que les précédentes »

Le pédopsychiatre Marcel Rufo est subjugué par l’échange. « Votre génération est nettement supérieure aux autres dans la relation au handicap. Vous êtes une génération nettement plus sympathique et accueillante que les précédentes ! » Avant d’ajouter un bémol qui s’adresse à la société française toute entière : « Il reste le handicap cognitif difficile à intégrer. Mais il y a toujours des petites victoires d’une ou deux heures, c’est aussi bien que des médailles olympiques. J’ai vu des enfants autistes apprendre à lire à 30 ans.« 

Roselène, exilée à 14 ans

Installée à côté de Clara, voilà une autre sportive que pas grand-chose ne stoppe : c’est Roselène Khezami, 22 ans, footballeuse à l’Olympique de Marseille. Blessée au pied, elle est venue témoigner de son parcours et du sport qui a transfiguré sa vie. Native de la cité phocéenne, elle a dû quitter ses parents à l’âge de 14 ans pour rejoindre un centre de formation. « C’était dur, j’ai quitté ma zone de confort.« 

Elle a déjà fait 3 saisons à Saint-Malo en D2 et une autre à Orléans. « Ce n’était pas évident à 17 ans d’avoir à gérer son appartement, de se faire à manger, de faire ses lessives, et de ne pas voir sa famille restée à 1200 km. » Puis cette confidence en forme de regret : « Je n’ai pas beaucoup d’amies, parce que quand on joue à un haut niveau, on s’entraîne, on ne sort pas, les écarts sont interdits. Tes amies, c’est ton équipe en fait. »

« Hargneuse, moi ? Non, marseillaise ! »

Roselène a pu rejoindre son club de coeur – l’OM – en juillet dernier et revenir habiter chez ses parents. Objectif : la montée en D1 cette saison. Enorme cerise sur le gâteau, l’arrière latérale devrait jouer la Coupe d’Afrique des Nations l’été prochain sous le maillot de l’Algérie.

« J’ai 3 nationalités, explique-t-elle devant les ados ébahis. Je suis algérienne par ma mère, tunisienne par mon père et je suis française. » Question de votre serviteur : « On dit que vous avez un caractère hargneux sur le terrain, c’est vrai ? » Réponse du tac-au-tac : « Je suis marseillaise !« 

« Je vais là où la joie me mène »

On terminera la conférence avec cette question d’une lycéenne adressée à Clara Mattei : « Où trouvez-vous la force de vous battre ? » Clara : « Je ne me bats pas. Je vis comme toi. Je vais là où la joie me mène. » Comme en ce jour de juin dernier où elle vint nager avec 140 enfants réunis par M24 au Cercle des Nageurs de Marseille (photo ci-dessus).

Mardi soir, dans les salons du Vélodrome, avant de reprendre le car pour retourner dans leurs quartiers, la joie était dans les sourires des filles et des garçons venant prendre la pose à côté de Clara et Roselène. Ce 13 février fut un jour merveilleux pour nos 250 élèves, leurs professeurs, les chefs d’établissement et les partenaires de notre association.

Peu avant la conférence, ces derniers avaient d’ailleurs eu l’occasion d’échanger sur les actions de M24 et de se retrouver pour une mémorable photo de famille sur la pelouse du Vélodrome !

Le recteur d’académie alerte sur la santé des jeunes

La présidente de l’association Muriel Pruvot a déroulé devant les soutiens de M24 un programme ambitieux pour 2024 avec de grands rassemblements sportifs inter-établissements en avril, mai, juin et octobre, une réflexion sur l’e-sport et la poursuite de conférences de sensibilisation dans les écoles.

Une initiative saluée notamment par Michèle Rubirola, première adjointe à la mairie de Marseille, Hervé Liberman, président du Comité régional olympique et sportif, et le recteur d’académie en personne, Bernard Beignier. Il a rappelé l’impérieuse nécessité d’encourager les enfants à pratiquer l’activité physique afin d’endiguer la catastrophe sanitaire qui se profile en raison de la sédentarité, du surpoids et du recul effrayant des capacités cardiovasculaires des 11-17 ans qui, accrochés à leurs écrans, sortent beaucoup moins

Le président de l’OM est venu supporter les collégiennes de M24 !

Evénement ! Pablo Longoria a assisté à l’entraînement de 30 élèves dans la cour de l’établissement Saint-Charles Camas. Ces filles de la 6e à la 3e participent au programme « Avec M24, le foot donne des Elles » qui consiste à promouvoir le football féminin dans les quartiers de Marseille. Avec le soutien d’OM Fondation. Sacrée ambiance ! La preuve en vidéo.

C’est peut-être bien une première ! Le président de l’Olympique de Marseille, Pablo Longoria, s’est rendu dans la cour de l’école-collège-lycée Saint-Charles Camas (5ème arrondissement de Marseille) ce 19 décembre. Une venue qui a créé l’événement parmi les centaines d’enfants réunis autour du terrain de sport en asphalte. Bon, les enseignants et surveillants n’étaient pas en reste non plus pour l’ovationner, réclamer des autographes et échanger avec l’illustre visiteur… C’est Marseille, Bébé !

 

Ici, évidemment, tout le monde supporte l’équipe d’Aubameyang, Harit et Veretout. Pablo Longoria était donc en terrain conquis. Mais s’il a fait le déplacement depuis le siège du club à la Commanderie, c’est parce qu’il souhaitait voir la mise en oeuvre d’une des réalisations de la fondation du club.

 

L’OM engagé dans la cité avec les associations

Le projet de M24 Sport Santé, qui vise à promouvoir le football chez les collégiennes souvent exclues de ce type de sport, a justement intégré en septembre dernier le programme d’OM Fondation intitulé cOMmunauté. Il aide durant une saison une petite dizaine d’associations à développer leurs ambitions. Cet aspect social est désormais fondamental pour le club, qui s’inscrit comme un acteur de premier plan dans la ville, et pas seulement dans le domaine sportif.

« Le football permet de développer les valeurs du collectif, rappelle Pablo Longoria. Votre association réalise un travail formidable en ce sens. » A ses côtés, Ashley Clark ne perd pas une miette de l’engouement des adolescentes. La capitaine américaine de l’équipe féminine de l’OM se délecte à voir les collégiennes tout donner pour tenter de marquer sous les vivats des garçons. Une fillette prend un boulet de canon dans l’oeil, et voilà la championne qui se précipite pour la réconforter 

 

Les conseils d’Ashley Clark, la joie de Fanny Bouis

« Je suis heureuse dans cette ville« , confie la joueuse native de Caroline du Nord, qui a évolué 4 ans au Havre avant de rejoindre les bords de la Méditerranée. Dimanche dernier, elle a marqué d’un puissant tir croisé et a permis à son équipe de finir 2023 en tête du championnat. Très vite, Ashley sympathise avec les collégiennes et les entraîne aux tirs au but pendant que leur professeure, Fanny Bouis, organise les équipes qui vont s’affronter. « Après un tel événement, je m’attends à avoir beaucoup d’autres filles qui vont vouloir intégrer les équipes, sourit Mme Bouis. On se débrouillera !« 

Les experts de l’OM savourent l’engagement des élèves. Une 6ème, prénommée Aalyah, fait des étincelles balle au pied. Et c’est un arbitre officiel qui est au sifflet, en la personne d’Ilies, un garçon de seconde qui a fait de l’arbitrage sa vocation.

 

Pablo Longoria profondément ému

Bref, c’est un bel après-midi de ballon auquel ont assisté Pablo Longoria et la joueuse professionnelle (devant laquelle des dizaines d’enfants se sont mis en rang pour obtenir un autographe !).

Le président de l’OM n’a pas compté son temps pour échanger avec les jeunes et les éducateurs, comme avec le médecin du sport et vice-président de M24, Hervé Collado, ou encore le chef d’établissement Kléber Corenflos. Nous avons vu M. Longoria profondément ému face à ces fillettes enthousiastes et respectueuses, lui tendant qui son écharpe, qui un maillot ou un drapeau, pour qu’il y appose sa signature.

 

Muriel Pruvot : « Un booster pour notre projet »

« Quel moment incroyable pour nos enfants, témoigne la présidente de M24, Muriel Pruvot, qui joue à domicile puisqu’elle dirige l’école primaire de Saint-Charles Camas. C’est un booster formidable pour l’ensemble des établissements adhérant à M24 de recevoir le soutien personnel du président de l’OM. »

Cerise sur le gâteau, dès le lendemain de cette journée exceptionnelle, une nouvelle invitation est arrivée de l’Olympique de Marseille. Elle propose à toutes les équipes – une vingtaine réparties sur dix collèges – engagées dans le programme de M24 de participer à la journée Portes ouvertes du 6 mars à l’OM Campus. Une journée de « détection » des talents en herbe, pour les filles nées entre 2011 et 2017.

 

Le soutien massif d’OM Fondation

Le soutien d’OM Fondation ne s’arrête pas là. Les collégiennes pourront jouer à l’OM Campus lors du tournoi inter-établissements le 17 juin 2024. Entre-temps, plusieurs classes assisteront aux entraînements et à un match des pros, pourront visiter l’Orange Vélodrome; et 250 enfants participeront à la grande conférence sur les bienfaits du sport le 13 février prochain dans les salons du stade.

C’est tout ça, une équipe qui gagne ! Comme une bouillabaisse de toutes les bonnes volontés : celles de l’OM, des professeurs et des élèves réunies. A l’arrivée, c’est beau, c’est réussi, c’est rafraîchissant et innovant. Et forcément savoureux.